Les Attitudes Anciennes
Les événements
sportifs consistaient à faire défiler des jeunes
gens courant, luttant, lançant des javelots
sans
qu'ils portent le moindre lambeau de vêtement. Les joueurs
étaient complètement et totalement nus. La manière
de paraître - par chaque parcelle de son corps était
d'une extrême importance. L'accent mis sur l'aspect physique
et l'absence de pudeur n'était pas confiné aux manifestations
sportives. Les hommes fréquentaient les thermes complètement
nus et y nouaient des contacts sociaux. Les Grecs tenaient le
beau pour sacré. La pudeur n'était pas un concept
admis communément.
La notion même
de sexualité était très différente
sous l'Antiquité. Hormis l'interdiction de l'inceste ou
des contacts physiques rapprochés avec de très proches
parents, que la plupart des sociétés semblent avoir
prohibés, tout le reste était licite. On ne distinguait
pas entre les comportements sexuels corrects ou incorrects ; ils
étaient tous considérés comme totalement
acceptables. La seule nuance consistait à être un
partenaire actif ou passif. Le partenaire passif pouvait être
un homme, un jeune garçon, une femme, une fillette, un
animal, ou même un objet inanimé. La plus grande
partie de l'histoire de la sexualité humaine n'a pas connu
de frontière entre l'homosexualité et l'hétérosexualité.
De nos jours, la religion
est généralement considérée comme
une garantie contre la promiscuité sexuelle. Ce n'était
pas le cas il y a 2 000 ans. Dans l'Antiquité, la sexualité
se coulait dans presque chaque religion. Presque tous les récits
de la création dans les religions païennes commencent
avec les dieux en train de se livrer à une sorte d'activité
sexuelle afin de créer le monde. Les prostituées
et les orgies sacrées et les rites de fertilité
étaient les caractéristiques habituelles de presque
toutes les religions. La sexualité était omniprésente.
LE " BANQUET " DE
PLATON
La pédérastie,
c'est-à-dire les rapports sexuels entre un homme adulte
et un garçon, était très répandue
dans l'Antiquité. Dans la civilisation grecque classique,
elle était considérée comme quelque chose
de positif et de beau, comme la forme suprême de l'amour.
Elle était aussi perçue comme une partie fondamentale
de l'instruction d'un jeune garçon et de son insertion
dans la société.
Jetons un regard sur
une citation du " Banquet " de Platon, et gardons présent
à l'esprit qu'il parle de relations entre un homme mûr
et un adolescent :
"
Les mots me manquent pour dire qu'il n'y a pas plus grande bénédiction
pour un homme que d'avoir eu, dans sa première jeunesse,
un amant honorable
Si nous pouvions faire en sorte d'avoir
une cité ou une armée composée d'amants
et de leurs favoris, il ne pourrait y avoir de meilleurs citoyens
de leur pays
Aucun homme n'est assez poltron pour que
cette influence de l'amour ne lui inspire pas l'intrépidité
qui fera de lui l'égal des plus courageux de naissance.
"
Thorkil
Vanggaard. Phallos - A Symbol and its History in the Male World.
(Londres : Cape Jonathan, 1969.), 40..
" Le courage ?
" Les Grecs considéraient les hommes qui cherchaient
à plaire aux femmes comme des êtres efféminés.
Un vrai homme devait courtiser ses aînés du même
sexe, c'était cela se comporter en homme. Il en était
de même dans la culture japonaise des samouraï. Dans
la très militaire Sparte, cette ville-Etat grecque où
les enfants passaient leurs vies entières à se former
à être soldats, on avait créé des unités
comprenant des hommes âgés avec leurs jeunes amants.
Et ils luttaient avec d'autant plus de bravoure que personne ne
voulait mourir sans gloire sous les yeux de son compagnon.
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