- Accentuer le pouvoir sur les masses
- Choisir le sexe (ce qui signifiait toujours le meurtre des
filles nouveau-nées)
- Débarrasser la société des êtres potentiellement encombrants
ou difformes.
Un nouveau-né faible ou maladif, ou même porteur à sa naissance
d'un défaut mineur comme un palais fendu, un bec-de-lièvre, ou
même l'absence d'un doigt, était mis à mort. Point n'était besoin
de faire appel à un " escadron de la mort des nouveaux-nés " :
c'est un membre de la proche famille, habituellement le père ou
la mère, qui se chargeait de cette macabre besogne. Le nourrisson
était emporté à l'extérieur et abandonné à son sort, ou jeté dans
un puits, ou étouffé.
LES THERMES ROMAINS A ASHKELON
"On a découvert dans
ces thermes romains les restes de près d'une centaine de nourrissons,
tués peu après leur naissance. Les Grecs et les Romains de l'Antiquité
considéraient l'infanticide, surtout par abandon et exposition
aux éléments, comme la forme la plus efficace de régulation
des naissances. "
Biblical Archaeology
Review, Juillet / Août 1991.
La preuve macabre
de cette pratique a été récemment découverte par des archéologues à Ashkelon, sur la côte méditerranéenne d'Israël. Ashkelon était, il y a 2 000 ans, une cité romaine. En 1990, les archéologues qui effectuaient des fouilles dans les anciens thermes de la ville ont trouvé les restes des squelettes de cent nouveaux-nés qui avaient été jetés dans les égouts après la naissance. Leurs parents les y avaient littéralement laissés tomber.
L'infanticide n'était pas seulement le fait de l'homme de la rue ; il était intellectuellement justifié par certains des plus grands esprits de l'Antiquité. Aristote, un des penseurs les plus influents dans l'histoire intellectuelle de l'Occident, a écrit :
"Il faut une loi disant qu'on
ne devra élever aucun enfant mutilé ou imparfait. Et
afin d'éviter un trop grand accroissement de la population,
on devra exposer certains enfants. Car il faut fixer une limite
à la population d'un Etat. "
Aristote, Politique
(Livre VII, chap. 16).
Notez le ton de cette citation ! Aristote ne dit pas : " J'aime tuer des bébés ". Dans un calcul froidement rationnel, il énonce qu'une surpopulation est dangereuse. Les membres d'une société dont il est le plus facile de se débarrasser, ce sont les nouveaux-nés.
Voici une lettre datant de 2 000 ans, écrite par un Romain nommé Hilarion à sa femme enceinte, Alis :
"Sache que je
suis encore à Alexandrie… Je te demande et te supplie de prendre
bien soin de notre futur fils, et dès que je recevrai un paiement,
je te l'enverrai. Si tu accouches d'un enfant (avant que je
ne sois de retour), si c'est un garçon, garde-le, s'il est une
fille, débarrasse-t'en…"
Biblical Archaeology
Review - Juillet/Août 1991.
Nous considérons aujourd'hui le meurtre d'un enfant nouveau-né comme l'acte probablement le plus odieux qu'on puisse commettre. Et pourtant, l'infanticide était pratiqué presque universellement. Les cultures anciennes n'évaluaient pas la vie d'un nouveau-né comme nous le faisons aujourd'hui.
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