Dans les précédents articles,
nous avons parlé de la notion des Dix Sefiroth -" les dix Attributs D.ivins
" - à l'aide desquels D.ieu interfère dans son monde et qui concourent à notre
unité.
Nous allons nous intéresser
maintenant à l'unité sous - jacente du D.ieu unique et essayer de comprendre
pourquoi les dix Sefiroth diffèrent du polythéisme.
Quelle est donc l'application
pratique de ces notions ?
Une première tentative
de réponse nous est donnée dans le SIFRI, une des premières
formes de la Loi Orale :
" Citez - moi
un dieu qui soit aussi Grand que notre D.ieu qui nous répond chaque
fois que nous l'appelons / que nous prions vers Lui ……mais qui ne
nous parle pas des ses Attributs " (Sefer Sifri Veschanar)
Il semblerait à première
vue, que nous ayons un certain nombre de limites en ce qui concerne les Sefiroth,
c'est pourquoi nous devons les étudier !
LA PRIERE ET L'ETUDE
Imaginons un cercle avec un point
visible en son centre.Si un individu regarde, à partir de ce point, il s'aperçoit
rapidement que tous les points divergent vers la circonférence du cercle.
Au contraire, si on se trouve sur
la circonférence du cercle et que l'on regarde le centre de ce cercle, on peut
percevoir des myriades de rayons invisibles qui convergent vers le point central.
La Prière ressemble au premier cas.
Les personnes qui sont à l'extérieur
du cercle sont soumises à différents aspects de la vie.
Elles peuvent prier pour leur santé,
leur richesse, leur sagesse…………
Si ces personnes regardent vers le
centre, elles vont vite réaliser qu'il n'y a qu'une source unique des différents
besoins terrestres.
Cette source unique , c'est D.IEU
!
L'Etude, quant à elle correspond
au second cas ; C'est un processus de pensée qui examine le langage divin
et essaie de l'incorporer dans notre comportement humain.
UN MOT , DE NOMBREUX
AXES DE COMPREHENSIONS
Pour pouvoir essayer d'expliciter
le langage D.ivin, il est nécessaire de disséquer les dix niveaux
de compréhension - les dix Séfiroth -.
Il ne faut pas oublier, cependant,
que les Séfiroth sont les émanations célestes et de ce fait, elles constituent
les diverses phases des manifestations divines.
En les décrivant et en les étudiant,
il ne faut pas commettre l'erreur d'imaginer une pluralité de D.ieu !
Les Séfiroth ne sont en aucun cas
des entités distinctes.
Elles sont, bien au contraire, très
profondément UNIFIEES à LUI.Le
Sefer Yetsira renforce cette idée :
" Les dix Séfiroth sont dénuées de
tout (Beli Ma : Insaisissables).
Leur fin est liée à leur début, et
leur début à leur fin comme la flamme est attachée à la mèche.
Car D.ieu est UN ; il n'a pas de
second et peut-on compter ce qui précède l'Unité ? "
La singularité de D.ieu a
été de se diversifier en 613 applications et de ce fait, chaque
aspect de la vie humaine pourra être illuminé par sa Lumière.
Le terme de LUMIERE est très utilisé
par les Kabbalistes pour décrire les différentes émanations et manifestations
de D.ieu.
Ce terme figure aussi dans la littérature
Talmudique et Midrachique.
Les Kabbalistes l'affectionnent beaucoup
car la valeur numérique de OR (lumière) est la même que celle de RAZ (secret)
!
A chaque fois que l'on prie, nous
proclamons journellement une vérité fondamentale :
" Je crois, avec la plus profonde
croyance, que seul D.ieu lui-même est habilité à prier " (Ani Maamin)
Quand nous prions, nos Prières se dirigent vers D.ieu dans son Unité et non
pas vers ses émanations, ses manifestations D.ivines ou ses messagers.
La raison pour laquelle nous allons
essayer d'étudier les émanations et les manifestations D.ivines
, est d'essayer de comprendre la fragmentation du monde.
Il est évident que nous ne devons
pas perdre de vue, un seul instant, que " D.ieu est UN, et seulement UN "
Maimonide a d'ailleurs affirmé que
l'Essence de D.ieu et sa Connaissance constituent une seule et même Unité et
que ces notions s'appliquent d'une façon rigoureusement identique aux Attributs
D.ivins qui forment une UNITE ABSOLUE , celle de son Essence et de son Existence.
Il a précisé de plus ( Guide des Egarés) :" Cette idée ne peut être exprimée
par des mots, ne peut être captée par l'oreille et elle dépasse l'entendement
humain ".
Traduction et commentaires
Dr Aharon Feldmann d'après un texte du Rabbin Shimon Leiberman