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Les Rendez-vous de l'Année Juive / Pessah back  Retour
Les Quatre Fils de la HaggadahLe récit de la Haggadah s'adresse à quatre fils; quatre types de juifs qui doivent pouvoir se retrouver dans cette expérience clé du judaïsme que représente la soirée du Seder

Le centre d'attention du Seder tourne autour des enfants. En vérité, c'est surtout pour eux que nous suivons plusieurs détails de la cérémonie du Seder. La base même du Seder et de la Haggadah se trouve dans le commandement de la Torah " Et tu le raconteras à ton fils ". Haggadah, en effet, veut dire " raconter ". Ce commandement veut que tous les parents juifs remplissent leur obligation en racontant à leurs enfants les événements de Yetziath Mitzrayime, l' " Exode " d'Égypte, qui a été le prélude à la Réception de la Torah au Mont Sinaï - naissance de la nation juive.

Le commandement de " raconter aux enfants " l'histoire de Pessa'h est répété quatre fois dans la Torah, et chaque fois différemment. Selon nos Sages, ceci est une indication que " la Torah parle de quatre fils ", c'est-à-dire quatre types d'enfants : un Sage, un Méchant, un Simplet, et un Qui-ne-sait-pas-demander (c'est à dire trop jeune pour demander). Il faut dire à chacun d'eux, selon son niveau et de la meilleur façon possible, la signification de Pessa'h.

L'ordre dans lequel sont introduits les Quatre Fils nous interpelle: pourquoi le Méchant est-il juxtaposé au Sage?

Une question se pose immédiatement : pourquoi le fils Méchant a-t il été placé immédiatement après le Sage ? Il aurait dû certainement être placé au bout de la ligne, puisqu'il est le plus bas de tous !

Dans l'ouvrage d' Abouderham, l'ordre des Quatre Fils est expliqué sur la base de leur intelligence. Car le méchant fils n'est pas stupide (le mot hébreu pour " stupide " aurait été Choteh) ; il a de bonnes aptitudes mentales, mais son raisonnement " malin " l'a égaré. Il peut penser et discuter mais l'ennui avec lui c'est qu'il en est venu à de fausses conclusions, ou qu'il a choisi le mauvais chemin en connaissance de cause. De toutes façons, il a une meilleure compréhension que le Simplet et certainement plus que le dernier des quatre.

Une autre raison qui a été donnée pour avoir placé le Méchant immédiatement après le Sage est qu'ils sont opposés en ce qui concerne leur mode de vie.

THEORIE ET PRATIQUE

Cependant les deux réponses ne règlent pas complètement la discussion sur le fait que les Quatre Fils auraient dû être placés par ordre de mérite et d'importance.

Après tout, un quotient intellectuel élevé, seul, n'est pas tout. L'important n'est pas l'intelligence mais les actions intelligentes ; non pas la théorie mais la pratique. Nos Sages de la Michnah (Aboth, Ch. 3) comparent l'intelligence aux branches d'un arbre, tandis que les bonnes actions sont comparées aux racines. Des branches largement déployées doivent être assorties de racines également sinon plus étendues pour que l'arbre puisse résister au vent et à la tempête sans être déraciné. A quoi donc sert l'intelligence du fils méchant ? Il est quand même au bas de l'échelle du mérite.

Un juif, bien qu'il ait péché, demeure un Juif ". Il y a une " étincelle " de Judaïsme et de Sainteté dans son âme qui ne meurt jamais.

Il y a encore une autre question. En général, que fait le Racha (le fils méchant) dans la Haggadah ? Après tout, il rejette toute la célébration de Pessa'h, à tel point que l'auteur de la Haggadah déclare : " Si lui (le Racha) était là-bas (en Egypte) il n'aurait pas été libéré ! ". Et cependant, le Racha, lui aussi, a sa place autour de la table du Seder et nous souhaitons l'inclure dans la discussion et " lui raconter ".

La réponse à toutes ces questions est la suivante : Le Talmud (Sanhédrin, 44-a) légifère : " Un juif, bien qu'il ait péché, demeure un Juif ". Il y a une " étincelle " de Judaïsme et de Sainteté dans son âme qui ne meurt jamais. Même lorsqu'un juif néglige de mener sa vie de tous les jours selon la Torah et les Mitsvot, cette " étincelle " Divine demeure, elle est seulement dans un état de " léthargie ", comme si elle était " endormie ". Par une approche adéquate, elle peut être réveillée et attisée jusqu'à ce qu'elle devienne une flamme.

LE DEVOIR DU SAGE

Le Racha (le fils méchant) fut placé immédiatement après le 'Hakham (le fils sage) pour nous rappeler, d'abord et avant tout, que nous ne devons pas nous " laver les mains " du Fils Méchant ; qu'il est de notre devoir de l'aider autant que les autres deux types : l'ignorant et le jeune. Deuxièmement, qu'il y a une bonne possibilité, sinon une certitude, que nos effort ne seront pas en vain.

Chaque Juif, quelle que soit sa situation présente, devrait être " invité " à la table du Seder, mêlé à la discussion, aidé à voir la lumière de la Torah et des Mitzvot.

Mais qui peut le faire ? Qui peut aider le Mauvais Fils ? Certainement pas le Simplet ni celui Qui-ne-sait pas-demander. Seul le Sage peut le faire par une approche avisée, par la compassion et l'amour. C'est pourquoi le Mauvais fils fut placé immédiatement après et près du fils Sage.

On peut demander : si cela est, pourquoi alors la réponse si dure de la Haggadah " S'il était là-bas, il n'aurait pas été libéré" ?

La réponse est : c'est vrai ; là-bas, en Egypte, il n'y avait aucun espoir pour lui, parce que la Torah n'avait pas encore été donnée. Avant que la Torah ne soit donnée, le Méchant se serait exclu de lui-même du reste du peuple juif. Mais maintenant, la situation est tout à fait différente. Depuis que la Torah fut donnée au Mont Sinaï, chaque Juif a une part dans la Torah; nul ne peut la lui prendre, pas plus qu'il ne peut lui même se libérer de son engagement et de son association envers le peuple juif et envers la Torah. Qu'importe l'état où il se trouve, il est notre frère et nous devons l'aider à devenir un juif connaissant et observant la Torah.

Les " Quatre Fils " de la Haggadah, tels que mentionnés, représentent quatre types de Juifs, et nous devons les impliquer tous dans la célébration de Pessah et dans tout ce que cela signifie.

Il y a encore un cinquième fils: celui qui n'est pas présent à la table du Seder, qui n'est pas conscient de son judaïsme.

Mais il y a encore un cinquième fils, celui qui n'est pas présent à la table du Seder.

Ce n'est pas probablement de sa faute, car personne ne lui a jamais dit qu'il est Juif ou qu'étant juif sa vie devrait être différente. Nous devons donc l'inclure aussi dans notre sphère d'influence, le faire sortir de son " Mitzrayim " (exil egyptien) et l'amener au " Sinaï" pour y recevoir la Torah et les Mitzvot.

Et lorsque tous les Juifs seront présents à la table du Seder et célèbreront Pessa'h dans son véritable esprit, nous pourrons être certains que la vraie Rédemption, par notre juste Machia h, ne sera pas longue à venir.

Tous les enfants juifs, garçons et filles, sont les " enfants de Dieu " ; et c'est notre devoir sacré de veiller à ce qu'ils vivent en conformité avec ce titre distinctif.

Basé sur un discours du Rabbi de Loubavitch (zts'l)



A PROPOS DE L'AUTEUR
le Magazine Conversations avec les Jeunes
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COMMENTAIRE(S) DE VISITEUR(S)  1
14 Avril 2003 - par Wormser Pierre <wormserconsult@tiscalinet.ch>
Intéressant, cependant l'auteur a peut-être oublié qu'il n' y a pas toujours des enfants à la table du Seder.

Je suppose qu'il encourage aussi des adultes sans enfant ou dont les enfants ne peuvent pas être présents à observer la soirée du Seder.
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