Isaïe, Jérémie, Ezéchiel. Qui étaient ces
prophètes ?
A l’époque du Temple, la prophétie faisait partie intégrante
de la vie du peuple juif. Le Talmud nous dit qu’à l’époque
du Premier Temple, il y avait approximativement 1.200.000 prophètes
au sein du peuple juif. Ce qui veut dire qu’un pourcentage significatif
de juifs communiquaient avec D.ieu au plus haut niveau d’éveil
spirituel.
A l’époque du Temple, la réalité spirituelle était
relativement différente de celle que nous connaissons aujourd’hui.
Comme l’explique le Ram’hal dans « La Voie de D.ieu » (Chapitre
2.8.4) :
«
Ces deux époques sont aussi différentes que le corps et l’âme. »
A l’époque du Premier Temple, D.ieu répondait immédiatement à nos
actions. Si le peuple juif fautait, la réponse se manifestait sous forme
de famine, d’épidémie ou de sécheresse. Dès
que les juifs faisaient techouva, la situation reprenait son cours.
Quel impact la prophétie
avait elle sur la vie au quotidien ?
Quand une personne avait un problème, elle se rendait chez le prophète.
Celui ci était capable de discerner l’élément qui
la retenait sur le plan spirituel. Même lorsque une personne souffrait
d’un mal physique, elle ne se rendait pas chez le docteur, mais chez
le prophète. Il lui révélait quelle imperfection spirituelle était
la cause de son mal et le moyen de la rectifier.
Peut-on imaginer ce que
cela représente de savoir que l’on est
compris jusqu’au plus profond de son âme ? Peut-on imaginer la
sensation de confiance que l’on ressent, en sachant que le conseil que
l’on a reçu vient directement du Tout-Puissant ?
Telle était la vie à l’époque du Temple, où florissaient
les prophètes.
La prophétie cessa d’être un phénomène répandu,
dès la destruction du Premier Temple, en 586 avant l’Ere ordinaire.
Puis, suite à l’époque d’Ezra et de la Grande Assemblée
(350 avant l’Ere ordinaire), la prophétie disparut complètement
du peuple juif. Elle sera rétablie dans le futur, avec la venue du Messie,
qu’elle puisse avoir lieu rapidement et en notre temps.
Nos remerciements au Rabbin Aryeh Leib Nivin.
Traduction et adaptation
de Tsiporah Trom