Israël n'est pas un
"état" normal. C'est un état d'être. Une terre
avec une vision. Une idée, un idéal. Une terre dont on peut rarement
se montrer digne. Peut-on d'ailleurs, simple humain, "être digne"
des espérances qu'a en nous D.ieu Eternel? Le véritable challenge
est justement de continuer à essayer. Et c'est ce que nous faisons.
Face à ce que les
Sages appellent almah d'shakra (expression araméenne signifiant
un "monde de mensonge"), un monde qui affirme, qui soutient, qui répète
et qui hurle que nous sommes - nous, les plus pacifiques, les plus miséricordieux,
doués de la conscience morale la plus élevée parmi tous
les peuples - des conquérants, des criminels, des sadiques, des intrus,
des fascistes, des bellicistes, bref, que nous sommes le mal! Et nous, nous
continuons de vivre, d'aimer, d'étudier, de construire, d'être
cléments, d'essayer d'être justes et de chercher la vérité.
Qui est en mesure de concevoir
la force surhumaine et la foi persévérante que le peuple juif
a dû consacrer pour endurer les raz de marée successifs d'incompréhension
et de soupçons (dans le meilleur des cas) ou de haine pure (dans le pire
des cas) tout en conservant la foi en la bonté et en la vérité
du monde créé par D.ieu?
Ani ma'amin - nous
continuons à croire et affirmons que, oui, le peuple juif est en vérité
le Peuple Elu, gardien de ce qui est bien et moral, juste et vrai et que la
terre d'Israël est le foyer que nous a donné D.ieu. De nous souvenir
que cette terre nous a été prise, nous forçant à
l'exil et à deux mille ans d'errance. Nous continuons à nous rappeler
qu'il ne faut jamais ni l'oublier ni l'abandonner ni perdre la croyance en notre
retour un jour, d'une manière ou d'une autre.
Des conquérants sont venus et sont partis, emportés par le vent comme les feuilles d'automne.
Il est de notre devoir de
nous rendre compte de ce que cela signifie qu'aucune nation, aucun pays, aucun
peuple n'a jamais pu faire fleurir ce morceau de terre apparemment délaissé
et desséché. Qu'aucun n'a pu jamais prendre racine ou créer
une patrie viable et durable. Des conquérants sont venus et sont partis,
emportés par le vent comme les feuilles d'automne. Il ne reste plus que
leurs ruines parsemant de temps en temps le paysage.
Ce sont ces propres mots
qu'ont rapportés deux fameux écrivains qui visitèrent la
Terre Sainte environ 2000 ans après la fin de la domination romaine.
Les Romains l'avaient baptisée Palestine en l'an 135 de l'ère
vulgaire, du nom de l'ancienne peuplade des Philistins, afin d'éradiquer
les "Juifs" et le "Judaïsme" de la Judée, nom
qu'avait le pays pendant la conquête romaine, 500 ans avant l'arrivée
de Arabes au septième siècle.
Chateaubriand, le Français
en 1806, et Mark Twain, l'Américain quelques années après,
n'ont trouvé qu'un pays aride, nu et désolé avec une population
réduite, misérable et éparpillée.
Chateaubriand, dans son
livre "Itinéraire de Paris à Jérusalem" compare
Jérusalem à un cimetière. Est-ce là la deuxième
ville sainte de l'Islam? Aucun habitant ne se réclamait "Palestinien".
L'empire ottoman qui régnait alors considérait la Palestine comme
une partie de la Syrie méridionale couvrant à peu près
la superficie d'Israël, de la Jordanie et de la Syrie. Les Arabes de Palestine
se considéraient comme faisant partie de la grande nation arabe. Je me
rappelle, alors que j'étais enfant, que ma mère, membre dévouée
de l'organisation Hadassah" travaillait pour la "Palestine" et
les "Palestiniens", c'est-à-dire les habitants juifs de l'Etat
juif qui était sur le point de naître. Le journal "Jerusalem
Post" s'appelait le "Palestine Post" et l'orchestre philharmonique
d'Israël le "Palestine Philharmonic".
AUJOURD'HUI
- 2870 ans après
que le Roi David a créé le premier Etat juif,
- 2424 ans après la destruction du Premier Temple,
- 1933 ans après la destruction du deuxième Temple,
- 1866 ans après la conquête romaine de la Judée,
- 790 ans après l'Alya de 300 rabbins de France et d'Angleterre,
- 511 ans après l'Expulsion des Juifs d'Espagne et leur afflux en
Palestine,
- 226 ans après l'Alya des disciples du Baal Shem Tov,
- 195 ans après l'Alya des disciples du Gaon de Vilna,
- 86 ans après la Déclaration Balfour reconnaissant le droit
historique du peuple juif sur la Palestine,
- 58 ans après la Shoah et le génocide de six millions de
Juifs,
- 55 ans après la création de l'Etat d'Israël…
…le monde n'admet pas
encore que le peuple d'Israël ait un droit sur la terre d'Israël et
que Jérusalem soit vraiment la capitale de l'Etat juif. L'Etat d'Israël
doit encore prouver sa légitimité alors que la nation palestinienne
(c'est-à-dire arabe), nouvellement née, est reconnue universellement
et a gagné le soutien (si ce n'est l'amour) du monde entier. Accablés
que nous sommes sous les mensonges, il est presque impossible de proclamer la
différence qu'il y a entre la vérité et l'imposture, entre
ce qui est juste et ce qui est faux.
Même si le monde n'a pas encore appris à percevoir la main divine dans le cours de l'histoire, le peuple de D.ieu, lui, est voué à lire Son message correctement.
Habitant à Jérusalem,
mes amis et ma famille éparpillés aux quatre coins du pays - à
l'armée, dans les prétendues "colonies" ( pour les Arabes,
la moitié des quartiers de Jérusalem sont des "colonies"),
dans les grandes et petites villes et dans les moshavim - je suis, comme la
plupart des Israéliens, assez bien informée. Israël est comme
une petite ville et les nouvelles importantes traversent le pays presque instantanément
au moyen de la radio et du téléphone. Aussi, quand je lis ce que
les Arabes racontent, c'est tellement bizarre et ridicule qu'on ne sait s'il
faut en pleurer ou en rire:
"Les Juifs empoisonnent
les puits arabes"
"Les Israéliens
torturent es femmes arabes et massacrent indistinctement des centaines d'enfants
arabes sans défense"
"Les Juifs ont
propagé le virus du Sida par l'intermédiaire des médicaments"
(Demandez donc aux milliers d'Arabes qui suivent des traitements dans les
dispensaires et les hôpitaux israéliens ce qu'ils en pensent!)
"Les Juifs n'ont
jamais eu de Temple sur le Mont du Temple [sic}"
Et les Arabes croient, on
ne sait trop comment, chaque mot qu'ils prononcent.
Le alma d'shakra
- le Monde du Mensonge - est bel et bien vivant.
Mais la vérité
est toute différente. Emet - vérité - est la divine signature
de D.ieu. Aussi même si le monde n'a pas encore appris à percevoir
la main divine dans le cours de l'histoire, le peuple de D.ieu, lui, est voué
à lire Son message correctement.
LéHaïme
- à la Vie, LéEmouna - à la Foi et LéEmet
- à la Vérité…à l'Etat juif encore débutant,
à l'antique terre juive et au Peuple juif éternel. Et aussi au
reste du monde.