Une allusion à    'Hanoucca dans la Torah
A la fin de chaque Sidra, dans les cinq livres de la Torah, est signalé    le total des mots et des lettres de la Sidra.
La Sidra « Miquets    », que l'on lit en général pendant la 'Hanoucca, fait exception    à cette règle. On n'y signale pas le total des lettres, mais de    mots.
Ceci parce que le total    des mots de cette Sidra se monte à 2.000, qui correspond à huit    fois la valeur numérique du mot hébreu « Ner » qui    signifie lumière.
 
Au sujet de 'Hanoucca, le    Talmud (Chabatt 21 b) rapporte : «Lorsque les Grecs ont pénétré    dans le Temple, ils ont rendu impures toutes les huiles qui s'y trouvaient.    De sorte que lorsque les Hasmonéens remportèrent la victoire ils    ne trouvèrent en ce Saint lieu qu'une seule petite fiole d'huile revêtue    du sceau du Grand Prêtre. Cette huile ne suffisait pas pour l'allumage    d'un seul soir du chandelier. Or, par suite d'un miracle, l'huile suffit à    alimenter ce chandelier pendant huit jours. Ces huit jours furent consacrés    dès l'année suivante comme une fête perpétuelle».
A propos de ce texte, Rabbi    Yits'hak Méïr de Gour disait : « Le cerveau de chaque Juif    doit être considéré comme un sanctuaire, comme le Saint    des Saints de notre être, dans lequel demeure la présence divine.    Les pensées pieuses qui prennent naissance dans ce cerveau peuvent être    considérées comme de l'huile pure.
Or, à partir du moment où les Grecs ont occupé la Terre    Sainte, « ils ont pénétré dans ce sanctuaire et rendu    cette huile impure ». C'est ainsi que nombreux furent les enfants d'Israël    qui se sont laissés attirer par l'hellénisme, son idolâtrie,    son immoralité, qui ont empoisonné leurs cœurs et rendu impures    leurs pensées.
Cependant, dans chaque Juif subsiste toujours, dans un coin bien caché    de son être, une toute petite flamme, qui a la même valeur que la    petite fiole d'huile qu'on a trouvée dans le sanctuaire et qu'aucune    main impure n'avait touchée. 
Aucune mauvaise pensée    ne peut éteindre cette petite flamme. C'est grâce à elle    que se produit le miracle qui permet à chaque Juif de retrouver sa pureté    et la conscience de son identité.
Le Chamach (la lumière qui sert à allumer les    autres)
Le sort du peuple juif dans    la Golah (Diaspora) est comparable à celui du Chamach des lumières    de 'Hanoucca: le Chamach allume toutes les lumières et lorsqu'il a fini    sa tâche, on le met de côté et il ne compte plus du tout.    Parmi les lumières    de 'Hanoucca il n'est qu'un accessoire auquel on accorde bien peu de valeur.
II en est de même    du peuple juif: c'est lui qui apporte au monde entier la lumière de la    foi en Dieu; pourtant en tout endroit on le met de côté et on le    considère comme un accessoire superflu.
L'origine du chandelier de 'Hanoucca
Pourquoi allume-t-on des    lumières à Hanoucca ?
Lorsque les Hasmonéens    pénétrèrent dans le Temple après leur victoire sur    les Syriens, ils avaient en main sept lances en fer. Il les entourèrent    de bois et en ont fait une Menorah qu'ils allumèrent.
Certains disent. : ils ont    entouré de plomb les lances qu'ils portaient pour en faire un chandelier.    C'est ce chandelier qu'ils ont allumé. Plus tard lorsqu'ils sont devenus    plus riches, ils ont fait un chandelier en argent. Plus tard encore, un chandelier    en or .
Une autre tradition    nous rapporte un fait analogue : lorsque les enfants des Hasmonéens remportèrent    la victoire sur les Syriens, ils pénétrèrent dans le Sanctuaire    et ils y trouvèrent huit fonces en fer. Ils les fixèrent et y    allumèrent des lumières.
Le Miracle de l'huile
Juda Makabbi ne trouva qu'une    fiole d'huile qui portait le sceau du Grand Prêtre. Elle ne suffisait    que pour l'allumage d'une seule soirée. Grâce à un miracle,    elle éclaira le Sanctuaire pendant huit jours.
Pourquoi cette huile dura-t-elle    huit jours, ni plus, ni moins?
C'est que l'huile sainte    provenait de la tribu de Acher, d'un endroit appelé Tekoa. Or, il fallait    quatre jours pour aller à Tekoa et autant pour revenir à Jérusalem.
D'où provenait cette    fiole d'huile qui portait le sceau du Grand Prêtre? Cette huile était    réservée à l'onction des rois d'Israël et des Prêtres    et non pas réservée à l'allumage habituel du chandelier.
D'après la version    qui rapporte qu'il s'agissait de l'huile réservée à l'allumage    du chandelier, on peut se demander pour quelle raison le Grand Prêtre    déposa l'huile dans une fiole d’huile et non pas dans un récipient    plus important.
C'est qu'en réalité,    au Temple, l'huile sainte était disposée dans de petites fioles    qui contenaient la mesure nécessaire à l'allumage d'une seule    journée. Or les Syriens avaient trouvé et brisé toutes    les autres fioles. Une seule leur avait échappé.
Les Hasmonéens
Le nom même d'Hasmonéens    ne se trouve pas dans le livre des Hasmonéens, si ce n'est dans le titre    même du livre. Il revient cependant à plusieurs reprises. dans    la Michna, le Talmud, le Midrach, le Targoum, et aussi dans la prière    «Al Hanissim ».
Dans le livre des Hasmonéens    (2-1) Mattathias est présenté de la manière suivante :    « Mattathias, fils de Chimone et Prêtre de la famille de Yehoriv    de Jérusalem, habitant Modine». Josèphe (Antiquité    (XII-6-I) rapporte cette même présentation en ajoutant à    la fin : «fils de Hachmonaï (Hasmonéen). ». II semble    donc comprendre que Hachmonaï était le père de Chimone.
Dans la prière «AI    Hanissime », il est dit : «Mattatias fils de Yo'hanane (fils de    Chimone, est sous-entendu) Grand Prêtre Hasmonéen». Il semble    donc que ce texte, 'Hachmonaï n'est pas considéré comme    étant le nom de l'aïeul de Mattatias, mais le surnom de toute la    famille de Mattatias.
Dans la michna d'ailleurs    (Midott 1-6) les enfants de Mattatias sont qualifiés de « fils    de 'Hachmonaï», c'est donc là une preuve de plus que 'Hachmonaï    est le nom d'une famille entière. Cette même expression est également    utilisée souvent par Josèphe.
D'où viendrait ce    surnom? Peut-être 'Hachmonaï était un des ancêtres de    Mattatias dont le nom aurait été donné ainsi à l'ensemble    de la famille? Cependant, ce nom ne se retrouve pas par ailleurs. II est possible    qu'il a été donné à la famille parce qu'elle était    originaire d'un endroit qui s'appelait 'Hachmone et qui se trouvait au sud de    Juda dans les environs de Berchéva. Cette localité est mentionnée    dans Josué (15-26).