Ce n'est pas parce que vous êtes plus nombreux que les autres peuples que l'Éternel vous a aimés et choisis car, en réalité, vous êtes le plus petit des peuples (Deutéronome 7,7).
" Ce n'est pas parce que vous êtes plus nombreux que les autres peuples que l'Éternel vous a aimés et choisis car, en réalité, vous êtes le plus petit des peuples " (Deutéronome 7,7).
En s'exprimant de la sorte l'Éternel à voulu dire aux enfants d'Israël : " Je vous aime parce que même lorsque je vous amène au faîte de la grandeur, vous ne vous enorgueillissez pas mais vous vous faites tout petits.
Il en fut ainsi déjà d'Abraham : je l'ai distingué parmi tous les hommes de sa génération et pourtant il a dit : " Je suis poussière et cendre ." (Genèse 18, 27).
Il en fut de même de Moïse et d'Aaron, les deux chefs du peuple d'Israël, qui s'écrièrent, face aux rebelles :" Que sommes-nous ? " (Exode 16, 7). Quant au roi David, ce grand souverain d'Israël, il a dit: " Je suis un vermisseau et non une personnalité " (Psaume 22, 7).
" Mais chez les autres peuples il n'en est pas de même, à peine parvenus, ils deviennent orgueilleux et hautains. Voyez Nimrod à peine l'avais-je, distingué que, plein de fierté, il s'est écrié " Allons construire une ville et une tour qui montera jusqu'au ciel ! " (Genèse 11, 4).
Pharaon, lui, s'est mesuré à moi en disant : " Mais qu'est donc D.ieu ? " (Exode 5, 2).
Sennachérib, à son tour, s'est vanté en disant : " Qui parmi tous les dieux des différents peuples est déjà parvenu à sauver une cité de mon empire pour que D.ieu réussisse à sauver Jérusalem ? " (2 Rois, 18, 35).
Nabuchodonosor, lui, a déclaré : " Je serai l'égal du Très Haut ". (Isaïe 14, 14).
Quant à 'Hiram il a trouvé le moyen de dire : " Je suis D.ieu ! " (Ezechiel 28, 2).
D.IEU, PROTECTEUR DES PERSECUTES
L'Eternel prend toujours la défense du faible, du persécuté (Ecclésiaste 3, 15).
" L'Eternel prend toujours la défense du faible, du persécuté " (Ecclésiaste 3, 15).
Caïn en voulait à son frère Abel et c'est ce dernier que D.ieu a préféré : " L'Eternel prit plaisir à Abel et à l'offrande que celui-ci lui avait faite " (Genèse 4, 4).
Noé était en butte aux sarcasmes et aux moqueries de ses contemporains et c'est lui que l'Eternel distingua parmi eux : " Toi seul, je t'ai reconnu comme un juste dans toute cette génération " (Genèse 7, 1).
Abraham, persécuté par Nimrod, fut particulièrement aimé par D.ieu qui " le choisit (Néhémie 9, 7).
Isaac eut maille à partir avec les Philistins qui lui rendaient la vie difficile; il fut protégé par l'Eternel et ses ennemis eux-mêmes reconnurent que " D.ieu était avec lui " (Genèse 26, 28).
Jacob fut poursuivi par la haine de son frère Esaü et c'est " Jacob que D.ieu choisit " (Psaume 135, 4).
Joseph, haï par ses frères, eut droit à la protection divine et " au témoignage qu'il établit en Joseph ". (Psaume 81, 6).
Moïse, que Pharaon voulut mettre à mort, " fut distingué par l'Eternel " (Psaume 106, 23).
Saul, à qui les Philistins faisaient la guerre, " fut choisi par l'Eternel " (1 Samuel 10, 24) ; et David, poursuivi à son tour par la colère et la vengeance de Saül, eut droit à la protection et à " l'élection divine " (Psaume 78. 70).
Le peuple d'Israël, dans son ensemble, bénéficie pour la même raison des faveurs et de la distinction de l'Eternel. Persécuté par les nations, c'est lui que l'Eternel a " choisi pour devenir son peuple de prédilection " (Deutéronome 14, 2).
UNE DIFFERENCE INTRINSEQUE
Enfants d'Israël, vous êtes pour moi comme des nègres (Amos 9, 7).
" Enfants d'Israël, vous êtes pour moi comme des nègres " (Amos 9, 7).
Quel est le sens de cette comparaison avec les nègres que le prophète met dans la bouche de l'Eternel ? C'est que le nègre est noir par essence ; cette couleur fait partie intégrante de son identité et de son être et le rend différent des autres. Le peuple d'Israël se doit de faire en sorte que la Torah soit partie intégrante de sa personnalité et rende son comportement différent de celui des hommes qui ne font pas de l'Enseignement de D.ieu le guide de leur existence.
Des deux frères, Esaü et Jacob, l'aîné - c'est normal - compte ses années d'après le grand astre, le soleil ; le cadet, lui, les dénombre selon le petit astre, la lune.
Mais, de même que le soleil n'est visible que le jour, Esaü ne méritera, de par sa conduite, que la jouissance de ce monde-ci. Jacob, lui, fidèle à la parole de D.ieu, ressemblera à la lune: celle-ci est visible de jour comme de nuit ; Jacob jouira de ce monde-ci, mais aussi de la félicité du monde futur.
En toutes choses la Torah donne à notre vie un cachet de sainteté qui, en nous faisant différents des autres, nous rend aussi meilleurs.
Depuis que les enfants d'Israël ont reçu la Torah leur manière de vivre et de penser est différente de celle des autres peuples : quand ils s'en vont procéder aux labours, la Torah leur prescrit : " N'attelez pas un bœuf et un âne ensemble " (Deutéronome 23, 10) ; lorsqu'ils vont semer, elle leur prescrit : " Ne semez pas des mélanges de grains " (Lévitique 19, 19) ; lorsqu'ils s'en vont moissonner " .
" Abandonnez au pauvre le coin de votre champ et la glanure " (Lévitique 19, 9) ; lorsqu'ils rentrent leur récolte : " Les gerbes oubliées appartiennent aux mal heureux " (Deutéronome 24, 19) ; lorsqu'ils procèdent au battage : " Ne muselez pas le bœuf qui bat le blé " (Deutéronome 25, 4) ; lorsque toute la récolte est dans la grange et le pressoir : " Pense à en offrir au déshérité " (Deutéronome 15, 14) ; lorsqu'ils vont se faire la barbe : " Ne rase par les coins de ta barbe " (Lévitique 19, 27).
Et il en est ainsi de tous les domaines de toute notre existence : en toutes choses la Torah donne à notre vie un cachet de sainteté qui, en nous faisant différents des autres, nous rend aussi meilleurs.
" Lorsque des enfants d'Israël se réunissent pour un banquet, les mets et les boissons sont entrecoupés de paroles de la Torah qui subliment les jouissances terrestres et y font régner l'esprit. Les autres peuples, eux, dégradent leurs festins par les conversations légères qui y règnent."