Nos Sages nous disent que
nous devons nous considérer comme mi-bons, mi-méchants. En d'autres
termes, si nous mettions nos bonnes actions sur l'un des plateaux de la balance,
et nos mauvaises sur l'autre, elles s'équilibreraient. Dès lors,
que faire ? Évidemment, saisir la moindre occasion pour accomplir une
bonne action afin que le plateau correspondant rompe l'équilibre et que
le bien triomphe.
Nos Sages nous engagent
également à considérer dans la même lumière
le monde entier. C'est-à-dire lui aussi ni-bon, ni-méchant. Il
en résulte qu'une bonne action faite par nous, non seulement fera pencher
le plateau de la balance en notre faveur, mais aussi contribuera à faire
du monde entier un lieu où la vie sera meilleure.
Ceci est, bien entendu,
valable en tout temps. Mais combien davantage durant les Dix Jours de Pénitence,
quand le comportement de chaque être humain (et celui du monde) est pesé
sur la balance par le Tout-Puissant, Créateur et Maître de l'univers.
TECHOUVAH -" RETOUR
"
Ayant tourné le dos au Créateur, il fait demi-tour et s'avance à nouveau à la rencontre de D.ieu. Et D.ieu, de Son côté vient à sa rencontre.
En fait, nul n'a le choix
entre la repentance (ou, comme l'exprime mieux le terme hébraïque,
la Techouvah) et l'abstention.
Car la Techouvah est une
Mitsvah, un commandement de la Torah, semblable à toute autre Mitsvah
de la Torah.
Techouvah signifie " retour " de même que " repentir ".
Dans le cas qui nous occupe, Techouvah veut dire " retour " à
D.ieu.
Les Sages nous disent que
lorsqu'un homme est bon et obéit aux lois divines (en priant régulièrement
et en venant en aide à ses semblables), il est proche de D.ieu. Mais,
aussitôt qu'il agit mal, il s'éloigne de D.ieu et de Sa bonté.
Le repentir l'y fait revenir (retour). Ayant tourné le dos au Créateur,
il fait demi-tour et s'avance à nouveau à la rencontre de D.ieu.
Et D.ieu, de Son côté vient à sa rencontre.
La Techouvah est l'un des
dons les plus précieux que l'Éternel nous ait faits. Connaissant
la faiblesse de la nature humaine et les nombreuses tentations auxquelles celle-ci
est sujette, D.ieu sait qu'il n'est pas d'homme qui ne soit capable de commettre,
un jour ou l'autre, une faute. Ainsi, dans Sa bonté qui n'a point de
limite, nous a-t-Il donné une occasion de corriger nos erreurs, même
si nous y tombons maintes et maintes fois.
Cela ne veut pas dire que
nous ayons toute liberté d'abuser de la bonté divine, trouvant
dans cette facilité un encouragement à pécher, avec la
sotte conviction que D.ieu nous pardonnera de toute manière. Là
se situe la ligne de partage: D.ieu n'accepte que la repentance sincère
impliquant une rupture totale avec le passé. Telle est la signification
réelle de la Techouvah.
L'HOMME EST TOUJOURS
PERFECTIBLE
A mesure que diminue la distance qui nous sépare de Lui, nous nous rendons compte de nos carences passées.
Cependant, la Techouvah
n'a pas été donnée au pécheur exclusivement. II
est commandé à chacun d'accomplir cette Mitsvah, même à
celui qui, par des efforts constants, tâche de vivre conformément
à la Torah et aux Mitsvoth.
La bonté et la sainteté,
n'ayant d'autre origine que D.ieu, sont comme Lui sans limites. Le progrès
est donc toujours possible. Nous pouvons et nous devons toujours nous rapprocher
de plus en plus de D.ieu.
A mesure que diminue la
distance qui nous sépare de Lui, nous nous rendons compte de nos carences
passées, lesquelles, sur le moment, ne nous paraissaient pas comme telles.
La Techouvah sincère
est très agréable à D.ieu car elle nous rapproche toujours
davantage de Lui Qui nous aime. Quand un enfant unique s'est perdu ou a été
enlevé par des malfaiteurs, songez à l'angoisse qui étreint
aussi bien l'enfant que les parents. Songez aussi à la joie qui les comble
quand ils se retrouvent réunis.
Telle est, mais à
un degré bien plus grand, l'expérience de la Techouvah, comme
de l'amour, et de la joie qui l'accompagnent. C'est pourquoi aux Dix jours de
Repentance succède la Saison de Nos Réjouissances, comme est appelée
la fête de Souccot.