Le peuple d'Israël est comparé aux noix
Le
peuple d'Israël est comparé aux noix. Tous les hommes, grands et petits,
aiment jouer avec des noix et s'amusent à les faire rouler. Tous se
moquent et méprisent les enfants d'Israël.
La
noix, cependant a un avantage sur les autres fruits : laissezla tomber
dans la boue, elle n'en peut pas moins être consommée ; le fruit qui est à
l’intérieur de la coquille n'en reste pas moins appétissant. Toutes
les humiliations que l'on veut faire éprouver à Israël ne peuvent le diminuer
et amoindrir sa valeur spirituelle et son idéal.
La
noix peut être brisée par une pierre. A nous de choisir la pierre qui l’ouvrira.
La Torah est en pierre (les deux Tables de la Loi), le mauvais penchant
aussi est appelé une pierre par nos Prophètes. A nous de choisir celle des
deux qui sera appelé à maîtriser Israël et à diriger sa destinée.
La
coquille de la noix et te cerneau ne font qu'un seul et même fruit. L'un
protège l’autre. Dès que la coquille est séparée du fruit, on la jette. Les
ignorants et les savants font tous partie à titre égal de la Communauté d'Israël.
Mais les ignorants ne peuvent s'y maintenir que dans la mesure où ils restent
auprès des savants, en contact avec eux, et leur permettent, en les aidant,
et en les protégeant, de développer et de divulguer leur science religieuse.
On
ne peut enlever une noix d’un sac sans faire bouger en même temps les autres
noix -Symbole de la solidarité juive - : quand un juif se conduit mal,
tous ses frères en subissent les conséquences ; quand un des nôtres est
arraché à notre milieu, tous nous nous en ressentons.
L’OLIVIER
Le peuple d'Israël est comparé à une olive
Le
peuple d'Israël est comparé à une olive ; celle-ci ne donne son huile
qu’après avoir été écrasée. Israël ne fait jamais aussi puissamment connaître
son message que sous la souffrance et l'oppression.
Le
symbole de la paix rétablie entre les hommes et Dieu après le déluge a été
l'arcenciel. C'est la colombe rapportant la branche d'olivier à Noé qui en
a été cependant le signe avantcoureur.
L'huile
ne peut jamais se mêler à l'eau, il y a une incompatibilité entre ces deux
éléments. Il y a la même incompatibilité entre la Torah et l'assimilation
aux civilisations ambiantes.
Le
jour de la mort du roi Salomon, tous les arbres prirent le deuil en hommage
au plus sage des rois et décidèrent de faire tomber leur feuillage. L'olivier
seul ne se conforma pas à cette décision. Les autres arbres s'indignèrent
: « Tu ne daignes pas pleurer le plus grand et le plus intelligent de tous
les rois»
Vous montrez là un
signe bien extérieur de deuil, répondit l’olivier. Moi, c'est au fond de
moimême que j'éprouve cette perte. Voyez donc comme mon cœur est vide !
»
Effectivement, les vieux oliviers
ont depuis cette époque un tronc creux !
LE
DATTIER
Le palmier-dattier est le fruit qui offre le plus de bienfaits
Le
juste est comparé au dattier (et au cèdre) (cf. Psaume 92,13). Les autres
arbres sont, en effet, difficilement reconnaissables de loin ; le dattier
(et le cèdre) seuls peuvent être identifiés malgré la distance. Il en est
ainsi des justes : leurs bonnes actions les font remarquer de très loin.
Le
palmier-dattier est le fruit qui offre le plus de bienfaits et qui rend le
plus de service à chaque Juif : son fruit est consommé ; ses branches servent
de Loulav pendant la fête de Souccot ; son feuillage est utilisé
pour couvrir la Soucca ; son écorce sert à confectionner des cordages, son
tronc fabriquer des poutres pour les maisons et des meubles. Le juste, lui
aussi, doit mettre toutes ses facultés au service de son prochain.
LE FIGUIER
La figue est le premier fruit dont on parle dans le Pentateuque
Le
figuier se trouve mentionné dans les premières pages de la Torah : ses
feuilles ont servi à revêtir Adam et Eve.
Le
figuier est le symbole de l'avenir radieux qui est réservé au pays d'Israël
où « chacun demeurera à l'ombre de son figuier» (Michée, 4, 4).
La
Torah est comparée à un figuier : les fruits de la plupart des arbres arrivent
à maturité au même moment. Il en est autrement du figuier : ses fruits
mûrissent les uns après les autres et doivent être cueillis petit à petit.
De même, le « produit » de la Torah ne peut être « cueilli » et assimilé
en une fois mais plutôt en doses régulières et continues.
Tous
les fruits ont des déchets coquilles, noyaux, pépins, épluchures. Dans la
figue tout est bon. Toute science à ses mauvais côtés et ses utilisations
néfastes. Dans la Torah, cet Enseignement divin, tout est parfait.
Rabbi
Akiba avait l'habitude d'étudier avec ses élèves à l'ombre d'un figuier. Il
remarqua bientôt que tous les matins, avant son arrivée, le jardinier se rendait
à son arbre pour y cueillir les figues qui avaient mûri depuis la veille.
Rabbi Akiba décida d'aller étudier dans un autre jardin. Mais le jardinier
le rejoignit et lui dit : « Rabbi, pourquoi donc ne venez-vous plus étudier
sous mon figuier ? »
-« Je craignais que
vous ne me soupçonniez de manger vos figues. »
-Le jardinier fit comprendre à
Rabbi Akiba qu'il n'en était rien et celui-ci reprit sa place habituelle.
Quant au jardinier il ne vint pas de bon matin cueillir ses fruits, comme
il le faisait auparavant. Mais à peine le rabbin et ses élèves s'étaientils
installés que les figues mûres tombèrent et s'écrasèrent sur eux …
-« Voyezvous, dit
Rabbi Akiba à ses élèves, le bon jardinier sait quand le moment est venu
de cueillir ses fruits. De la même manière, le Saint, béni soi-t-il, sait
quand vient le moment pour les justes de quitter ce monde et il les recueille
auprès de lui ».