« Il
est bon que l'homme apprenne, à travers les arbres, à reconnaître le doigt de
D.ieu, créateur de l'Univers.»
Il les
aime surtout à cause des fruits qu’ils lui fournissent.
Il est
appelé à les juger selon la forme et la couleur, la saveur du fruit qu'ils offrent
à son appétit. Ainsi, le jugement qu'il porte se trouve être fondé sur une base
toute matérielle, toute terre à terre. L'homme juge si « l'arbre est bon ou
mauvais » (Genèse, 2, 9).
Mais il
y a aussi, dans la création divine, l'arbre de la connaissance. Il est bon que
l'homme apprenne, à travers les arbres, à reconnaître le doigt de D.ieu, créateur
de l'Univers. Il est bon également que nous écoutions l'enseignement qu'à travers
le Midrach les arbres et leurs fruits donnent à l'homme, créature divine comme
eux, et que, de cette façon, nous approchions d'une connaissance plus grande
de D.ieu.
Pourquoi
mange-t-on d'ailleurs 15 sortes de fruits à Tou Bichvat (le 15 Chevat) ?
Bien entendu,
il y a un rapport avec la date de la fête.
Mais encore
?
Le chiffre
15, en hébreu, est formé de la lettre « yod » et de la lettre « hé ». Ces deux
lettres forment également le nom de Dieu : dans chaque fruit, si nous savons
l'observer et non seulement le croquer nous reconnaissons D.ieu,
nous pouvons admirer les merveilleux rouages de la Création.
DES
FÊTES ET DES FRUITS
Les fruits
jouent-ils un rôle au cours des fêtes juives ?
Toutes
les fêtes sont distinguées par un fruit ou une plante :
- A Roch Hachana,
on mange de la pomme douce.
- A Pessah,
on mélange différents fruits pour un plat du Séder ('Harosset). D'autre
part, le 2e soir de Pessah, on cueille l'orge nouvelle.
- A Chavouot,
maisons et synagogues sont décorées de plantes, de fleurs et de fruits. N'estce
pas la fête des prémices ?
- A Souccot,
nous vivons toute une semaine dans une cabane recouverte de feuillage, décorée
de fruits et nous utilisons les 4 plantes traditionnelles (Loulav, Etrog,
Hadass et Arava).
LA
VIGNE ET LE VIN
« Le peuple d'Israël est comparé à une vigne »
Le
peuple d'Israël est comparé à une vigne : la vigne est plus basse que tous
les autres arbres. C'est elle pourtant qui les dépasse tous par ses qualités.
Une
branche de vigne replantée en n'importe quel endroit, prend immédiatement
racine et produit un cep nouveau. De la même manière un juste, transplanté
en n'importe quel endroit, arrive à se taire respecter et attire autour de
lui les faibles et les hésitants.
Les
feuilles de vigne couvrent et cachent les grappes de raisin. Les ignorants
et les hommes sans valeur se mettent souvent en avant des sages.
Toutes
les vignes portent de grosses et de petites grappes; mais les grosses grappes
pendent plus bas que les petites. Les savants sont plus modestes que ceux
dont les connaissances sont bien faibles et bien légères.
La
vigne produit du verjus aussi bien que du vin. Il faut pourtant faire la bénédiction
pour l'un comme pour l'autre produit de la vigne. Les enfants d'Israël louent
l'Eternel pour le mal comme pour le bien qu'il leur envoie.
Le
raisin commence par être foulé aux pieds, dans le pressoir ; mais finalement
il est présenté même à la table des rois. Le peuple d'Israël est bien souvent,
lui aussi, opprimé et foulé aux pieds ; mais un jour viendra où les plus grands
reconnaîtront son mérite et sa valeur.
Pour
vivre et se développer, la vigne s'appuie sur du bois mort, ses tuteurs. Pour
vivre et se développer, Israël doit également prendre appui sur les générations
antérieures.
Dès la Création les arbres se
disputèrent. Chacun d'eux se croyait supérieur à l'autre. Le chêne avança
sa taille, le dattier son fruit, le myrte son feuillage, etc. Devant cet
étalage de qualité, la vigne, elle se taisait. Elle se savait petite de
taille, foulée aux pieds, mangée par les animaux. Mais l’homme eut pitié
d’elle. De son raisin il fit du vin et ce vin est utilisé à consacrer toutes
les fêtes, tous les jours de Chabbat, ainsi que tous les moments heureux
de l'existence de chaque Juif.
La
vigne est le premier fruit dont la plantation est mentionnée dans la Torah.
C'est Noé qui s'en est chargé. Le Satan (le mauvais penchant) s'est associé
à lui et a arrosé le plant du sang d'une brebis, d'un lion, d'un
porc et d'un singe. Interrogé par Noé sur la raison pour laquelle
il avait choisi ces animaux, il répondit : «
Quand l’homme
boira le jus de ce fruit, il deviendra doux comme une brebis ; s'il en boit
un peu plus, il se croira fort comme un lion : s'il en boit encore, il se
conduira comme un porc ; s'il continue à boire, il sera aussi laid qu'un singe ! »..