Parmi les visages arabes souriants,
on peut reconnaître des parents
des leaders actuels, dont feu Faisal el Husseini. Le musée présente également
des photos prises "avant" et "après" qui permettent
au visiteur de se rendre compte de l'animation qui règnait dans le Quartier
Juif, avec ses nombreuses et imposantes synagogues et ses bâtiments publics,
tous détruits après que les Juifs aient été chassés.
La destruction du Quartier Juif
de Jérusalem par les Arabes (et l'utilisation
des pierres tombales du cimetière du Mont des Oliviers pour construire
des routes et des latrines) ne constitue qu'un chapitre de plus dans leur lutte
incessante contre les Juifs pour la même terre, une lutte qui avait commencé bien
avant 1948, les Arabes ayant toujours tout fait pour empêcher les Juifs
d'entrer en Terre Promise ou de s'en approcher.
Avant 1948, les Arabes se sont toujours
farouchement opposés à ce
que les Juifs aient davantage qu'un droit de présence minimal au "Mur
des Lamentations". Ils interdisaient même aux Juifs de sonner du
shofar à la fin deYom Kippour (interdiction que le ministre de l'Autorité palestinienne
du Wakf et des Affaires religieuses, Hassan Tahboub, aimerait remettre en vigueur
afin que les juifs ne "perturbent" pas les offices musulmans.
Pendant toute la période de l'occupation jordanienne, de 1948 à 1967,
il était interdit à tous les Juifs de pénétrer
en Vieille Ville.
Lorsque les Arabes échouèrent dans leur tentative de destruction
de l'Etat juif en 1967 et qu'ils se retrouvèrent face à un Israël
qui les avait repoussés jusqu'au Jourdain, les représentants
du Wakf sur le Mont du Temple se préparaient au pire. Mais Israël
ne leur rendit pas la monnaie de leur pièce. Les Arabes ne furent pas
chassés de la ville et, malgré le désormais célèbre "Le
Mont du Temple est entre nos mains !" de Mordechai Gur, Moshe Dayan assura
clairement au Wakf que le Mont resterait aux mains des Arabes.
Aujourd'hui, des sermons haineux
en provenance du Mont du Temple sont retransmis chaque vendredi par les médias
palestiniens, en violation flagrante des accords d'Oslo.
La lutte n'est pas terminée. Et c'est une lutte qui concerne la démographie
autant que la terre .
Les Juifs et les Arabes encouragent tous deux une forte natalité ( "l'immigration
intérieure") et les Juifs encouragent la aliyah. Pourtant, en dépit
de l'importance des enjeux, Israël persiste à ne pas se conduire
avec les Arabes de manière symétrique dans ce conflit.
Lorsqu' Israël libéra Jerusalem-est, les Arabes ne furent pas
chassés au-delà du Jourdain. On leur offrit même la pleine
citoyennté israélienne avec le droit de voter et d'être élus à la
Knesset. Cette offre est valable aujourd'hui encore pour les résidents
arabes de Jérusalem. Ceux qui prennent la citoyenneté israélienne
la gardent pour le restant de leur vie, quel que soit l'endroit où ils
vivent. Israël a même été plus loin en acceptant que
les Arabes de Jérusalem votent aux élections municipales même
s'ils refusent la citoyenneté israélienne.
Lorsqu'on considère la variété des différents
groupes qui constituent la coalition majoritaire à la Mairie, on ne
peut qu'imaginer les avantages et le pouvoir politique dont auraient pu bénéficier
les Arabes de Jérusalem s'ils avaient choisi de participer à la
vie municipale. Mais ils préfèrent attendre que les Juifs partent…ou
soient chassés…
Mais lorsque je me souviens des
photographies dans le petit musée du
Cardo, et que j'imagine ce qui se serait passé si nous avions perdu
la guerre de 1967, je dois avouer en toute sincérité que je dors
mieux la nuit.
Article paru dans le "Jerusalem Post" et
reproduit avec la permission de l'auteur.
Traduction et Adaptation de Monique
SIAC