Vers la fin de l’après
midi, Miriam rentre de son travail. Son oncle et sa tante l’accueillent
avec beaucoup de joie.
- Et où sont mon
cousin et ma cousine ? Demande-t-elle impatiente de les revoir. Je suis certaine
qu’ils ont beaucoup grandi.
- Probablement, en haut,
avec les autres ! Dit maman. Où peut être dans le jardin !
Miriam les cherche sans
succès dans tous les coins de la maison.
Puis retournant dans la « maison
de poupée », elle remarque que la boule de cristal n’est
plus sur son support, mais posée sur le lit de Maya ! Elle la prend
dans ses mains, la secoue, la replace sur sa base et ressort de la pièce.
Suite à la secousse
de Miriam, les colombes, dans une tornade d’ailes et de lumière
ont renvoyé les enfants hors de la sphère. Ces derniers atterrissent
avec sans trop de mal, sur le tapis de rose des fillettes.
Le bruit du choc fait
revenir la jeune fille sur ses pas, qui en les apercevant, pousse un cri
de surprise :
- Mon Dieu ! Mais où étiez-vous
?
- Miriam ! Crient les
cousins de la France, tout en se jetant dans ses bras !
La jeune fille les serre
contre elle et les embrassa très fort :
- Alors où étiez-vous
petits bandits ? Je me suis drôlement inquiétée !
- Tu ne vas pas nous croire,
Mimi ! Mais c’est du vrai de vrai ! Nous étions tous dans la
boule de cristal, aussi grands que des grains de poussière ! Clame
Naomi franchement excitée par l’aventure. C’était
vraiment super ! N’est ce pas Jordanna ?
- Dans la boule ? s’étonne
Miriam. Le secret ... ! Rajoute-t-elle tout à coup affolée.
C’était donc cela le secret du marchand ! Et comment l’avez-vous
découvert ?
- Par hasard ! informe
Jérémie. J’ai tout simplement lu la phrase écrite
ici tout en secouant le cristal ! On y retourne ? Mizqueto devait nous expliquer
son rôle dans le temple !
Mais, paniquée,
Miriam leur interdit de renouveler l’expérience, et les menace
même de reprendre la boule. Elle leur explique que le marchand en question
est en réalité un très grand inventeur méconnu,
qui malheureusement ne contrôle pas toujours ses inventions. Et bien
qu’ils lui promettent de ne plus recommencer, qu’elle quitte
la chambre fort inquiète.
Le soir, les enfants n’en
finissent pas de se rappeler le moindre détail de leur aventure :
- Dis-moi Naomi, est-ce
que toi aussi tu as ressenti ce « bien » dans ton cœur,
quand tu étais dans la boule ? Demande Jordanna juste avant de s’endormir.
- Oui, bien sûr
!
- Tu crois que c’est à cause
du cristal ?
- Non, non ! répond
Naomi, un peu excitée. Ma « ganenette » (jardinière
d’enfant) m’a dit que c’est à cause de la Chehina
qui descend dans le Beth Hamikdach !
- La quoi ?
- La Chehina ! La Chehina
c’est … C’est … C’est quand « on ressent » que
Hachème est là ! Parce que tu sais, IL ne permet pas toujours
qu’on Le ressente !
- Ah oui, et pourquoi
?
- J’ne sais pas
! Mais dans sa maison, Il permet toujours ! Enfin Il permettait… !
- Alors dommage ! Dit
tristement Jordanna. Dommage, qu’il n’ y ai plus de maison !
La dernière des
trois semaines qui séparent le dix sept du mois de Tamouz (juillet),
du neuf du mois de Av (aôut), jour de la catastrophe est arrivée.
Pendant cette période, les enfants s’ennuient un peu ! Ils ne
peuvent ni se baigner, ni écouter de la musique. Donc, tous les matins,
ils restent dans le jardin à jouer au ballon, aux poupées,
ou à des
jeux de société. Il arrive également, qu’une des
grandes personnes s’asseoit avec eux, et leur raconte une histoire.
Ce matin, papa s’est proposé à l’animation :
- Savez-vous mes chéris
qu’elle date nous sommes aujourd’hui ?
- Le huit Av ! Répond
Hillel en lançant le ballon dans le panier de basquet. Ce soir c’est
Tichat be Av (neuf Av) !
Jordanna regarde son frère
avec un air interrogateur. Elle est toujours un peu mal à l’aise
lorsque ses cousins disent des mots en hébreu :
- Qu’est ce que
c’est ? Une fête ?
Les autres éclatent
de rire.
- Pourquoi riez-vous ?
S’exclame Papa. Ce n’est pas du tout bête ce qu’elle
vient de dire ! Bientôt, si Dieu veut, Ticha beav sera une fête
extraordinaire.
En attendant il est vrai,
ma petite Jordanna que c’est un jour très triste où l’on
se rappelle que nous avons beaucoup souffert, et que nous souffrirons encore
jusqu’à ce que Hachème (Dieu) …
- … Nous pardonne
? Demande Jérémie.
- Vois-tu mon garçon,
je crois qu’il y a bien longtemps qu’Il nous a pardonné !
Le problème est qu’en L’oubliant nous avons cassé beaucoup
de choses ! Et tant que nous n’aurons pas tout réparé,
nous pleurerons à Ticha beav !
Les enfants le regardent
tristement !
- Ne me regardez pas ainsi
! Car vous ne le savez peut être pas, mais nous avons presque finit
la réparation !
En fin d’après
midi, toute la maisonnet se prépare à passer le neuf av ! Les
enfants savent qu’à partir d’une certaine heure, les grands
ne mangeront plus jusqu’au lendemain soir, et qu’assis parterre,
ils liront les kinotes (les lamentations).
Les garçons sont, à présent,
installés sur le coussin plat du canapé que papa a déposé sur
le sol de la salle à manger. Naomi, Jordanna et Maya, près
de la fenêtre ont préféré les petites chaises
en plastique.
Devant chacun d’eux
est posée une assiette de lentille et un œuf dur. C’est
le repas des endeuillés :
- Nous sommes en deuil
du Beth Hamikdach ! Explique Papa, Donc lorsque nous aurons terminé de
manger, nous irons tous au kotel (mur occidental) pour prier.
- Le kotel ! chuchote
Jordanna à l’oreille de sa cousine. C’est le dernier mur
de la maison d’Hachème n’est ce pas ! Celui que les pauvres
du peuple ont construit et que Dieu a promis de ne jamais détruire
?
- Exactement ! Répond
Naomi tout en décortiquant son œuf dur.
Le lendemain matin, fatigué par
la soirée d’hier, Yaïr se lève bien tard.
Les autres sont déjà descendus.
Il est donc tout seul à l’étage.
Après avoir chanté Modé ani
(petite prière du matin) et s’être lavé les mains
et le visage, il s’apprête à les rejoindre dans le jardin.
Malheureusement, plutôt
que de descendre, il entre dans la chambre des filles, attiré par
la boule qui brille de mille feux ! Sans permission, il la prend dans ses
mains, l’examine sous tous ses angles, et l’observe même à travers
la lumière. Il la remue Une fois, deux fois, dix fois ! Il ne se lasse
pas de regarder les oiseaux s’envoler :
- Rend-moi ça tout
de suite ! Tu n’as pas le droit ! C’est du vol ! Entend-t-il
soudain hurler derrière lui.
Au cri de la fillette,
il sursaute, et lâche la boule.
Celle-ci roule sur la commode,
rebondit sur le lit, et se brise d’un bruit sec sur le carrelage de
la pièce.
Naomi se jette à terre et la ramasse :
- Elle est cassée
! Tu l’as cassée ! Rugit-elle comme une tigresse.
A présent des larmes
coulent de ses yeux.
Comprenant ce qui se passe,
les cousins accourent bouleversés.
Yaïr ne sait plus
quoi faire… Se sauver, demander pardon, crier que ce n’est pas
lui …
Il regarde l’eau
s’écouler par les fissures du cristal.
Et comme sa petite sœur,
il se met soudain à pleurer, tant il est désolé !
Puis la sphère
se vide complètement de son eau, et dans un tourbillon de feu attire
en elle tous les enfants présents !
Ces derniers réatterrissent
sur la grande esplanade !
Tout est gris dans le
globe ! Son sol est recouvert d’oiseaux blancs endormis, et son ciel
plein de cassures !
Les enfants se relèvent
silencieusement, en évitant de marcher sur les colombes.
- Naomi, je ne sens plus
le « Bien » de la dernière fois ! murmure Jordanna à l’oreille
de son amie. Et toi ?
La petite fille dit non
de la tête.
- Mais où sont
nos amis ? s’inquiète Jérémie. Léhipan,
Miskéto, Méni … ?
- Il est inutile de les
appeler ! Après le choc, ils se sont barricadés dans le Oulam
(bâtiment du kodech) !
Les enfants sursautent
de peur en entendant derrière eux cette douce voix lointaine :
- Qui… Qui a parlé ?
Bredouille Hillel.
- C’est moi dit
la voix ! Je suis ici, dans le parvis des femmes (esrat Nachim), derrière
la porte de Nicanor (porte séparant l’esplanade, du parvis des
femmes) !
Prudemment, et en se serrant
les uns contre les autres, les cousins sortent à reculons par la porte
indiquée.
Là est assise sur
la dernière marche du grand escalier, à côté de
l’une des chambres des violons (endroit où l’on rangeait
les instruments de musique), une dame tout habillée de noir.
- Venez mes enfants !
Rassure-t-elle avec gentillesse ! N’ayez pas peur !
Très impressionnés,
les petits s’approchent en silence.
- Que s’est-il passé !
Questionne-t-elle alors. Pourquoi tout s’est brisé ?
- C’est à cause
de lui ! lance soudain Naomi avec rage, montrant Yaïr du doigt.
- A cause lui ? Répond
la gentille Dame triste. Il n’a pourtant pas l’air méchant.
- C’est un voleur,
il a pris ma boule sans permission !
- Tais-toi donc ! Se fâche
enfin Hillel. Car c’est aussi de ta faute ! Voilà ce qui arrive
lorsque l’on ne veut pas partager !
Naomi baisse la tête
et n’ose plus rien dire. La gronderie de son grand frère lui
fait tout à coup comprendre qu’elle aussi a commis une grosse
bêtise.
- Mais dis-moi petite
fille, est-ce que tu aimes ton frère ? interroge la maîtresse
de la sphère
Naomi hausse les épaules
:
- Pas quand il m’embête
!
- Et toi, Yaïr, est-ce
que tu aimes ta sœur ?
Le garçon lève
les yeux étonnés :
- Euh… ! Pas quand
elle garde pour elle des choses que je veux aussi ! Fait-il
La Dame laisse couler
une larme :
- Mon Dieu, vous n’avez
même pas réussi à me répondre oui ! Sachez mes
enfants, que cela est arrivé parce au lieu de vous comprendre, vous
vous êtes détestés …
- Papa nous a dit que
c’est la « haine gratuite » qui a détruit le Temple
! Rappelle Hillel désolé. Mais vous savez Madame, même
s’ils ne l’ont pas dit, moi je sais qu’ils s’aiment
très fort, et qu’ils vont se demander pardon ! N’est-ce
pas Naomi ? N’est-ce pas Yaïr ?
- Je m’excuse murmure
Naomi, j’aurais du te permettre….
Yaïr la regarde très ému…
Mais les oiseaux se sont
réveillés, et voilà qu’ils apparaissent à nouveau
dans le ciel !
Fatiguée par le
jeûne, Miriam monte dans sa chambre.
Une petite flaque d’eau
devant la « maison de poupée » attire son attention. En
entrant par la porte à moitié ouverte, elle sent des petits
bouts de verre craquer sous ses chaussures.
Elle se baisse et aperçoit
alors sur le sol la boule de cristal fendue de tous les côtés.
Son cœur se met soudain à battre très fort. Elle prend
le globe, l’entoure d’un mouchoir traînant sur le sol (sans
doute une couverture de poupée) et sort de la maison en courant.
- Maman, Papa, surtout
ne vous inquiétez pas je reviens tout de suite ! Lance la jeune fille
tout en refermant le portail derrière elle.
Le globe dans la main,
elle arrive d’un pas rapide au carrefour des fleurs. Là, sous
un joli bosquet de roses, adossée à une maison de pierres blanches
se trouve une drôle de cabane en bois qui sert d’atelier à Yoni,
son fiancé :
- Yoni ! Appelle-t-elle
affolée. Yoni ?
Sortant de dessous une
pile de cartons défoncés, le jeune homme apparaît, portant
sur la tête un drôle de chapeau branché de tous les côtés à des
fils électriques :
- Miriam ? Qu’est-ce
que tu fais ici ? Sais-tu que tu as bien de la chance de me trouver dans
la remise ? Parce qu’aujourd’hui, je ne devais pas travailler
! Mais que se passe-t-il ? Tu as l’air bouleversée !
Elle sort la boule du
mouchoir, et la lui présente :
- Regarde, elle est cassée
! Et les enfants ont disparus, je suis sûre qu’ils sont encore
dedans ! … grands comme de minuscules grains de sables
- Comment ? S’exclame-t-il.
Mais qu’est-ce que tu racontes !
- Ton invention ! Tu sais,
ton « truc » qui capte je ne sais pas quoi…
- Oui ! « La puce électrocristaloïde » qui
capte les ondes spirituelles, du présent, passé et futur …Et
bien ?
- Et bien, ça marche
! Il suffit de secouer la boule, de prononcer le verset (…..) et les
oiseaux viennent te chercher !
- Ouah ! Formidable !
J’ai réussi ! S’écrit-il joyeux. J’ai réussi
!
- Enfin, Yoni, tu ne comprends
pas ! Mes frères et mes cousins sont dans la boule sans eau ! Et ta
puce « électromachin » ne marche plus !
- Tu es sûre ? Donne moi le globe !
Il le lui prend des mains,
abaisse sur ses yeux de drôles de lunettes microscope (une de ses inventions…)
et examine le Beth Hamikdach à travers le verre brisé :
- Oui ! Tu as raison !
Ils sont bien là ! Mais à qui parlent-ils ?
Bien ! Pas d’affolement
! Il me reste encore un cristal… Ce ne devrait pas être un problème
de le remplacer… En ce qui concerne la puce, j’en ai fabriqué une
encore plus perfectionnée puisqu’elle capte aussi la musique
! C’est le moment de l’essayer !
- … L’essayer
! gémit Miri. Tu n’es pas certain de réussir ?
Yoni ne répond
pas. Il se met immédiatement au travail. Il sort une nouvelle boule
de sa boite, la tourne et la branche à la deuxième à l’aide
d’un tout petit fil de couleur.
- Ne t’inquiète
pas ! Rassure-t-il, la « transmutation » ne devrait pas poser
de problème !
- « Transmutation » ?
- Mais oui ! ce sont des
choses courantes de nos jours ! Le monde que le Créateur nous a donné n’est
pas aussi compliqué que nous le pensons !
Alors attention ! Je compte
! Un ! Deux ! Trois …
Le jeune savant touche
alors le fil avec le bout de son tournevis.
Malheureusement, rien
ne se passe ! Il réessaye à plusieurs reprises en vain !
- Alors ? ose enfin Miriam
rongée d’inquiétude.
- Je, je … comprend
pas… Souffle-t-il. Il… Peut être… C’est… Mais
bien sûr ! La mitsva (accomplir un commandement de Dieu) ! J’avais
oublié la mitzva ! Parce que tu comprends, Il faut une mitzva pour
que cela marche !
- Que veux-tu dire ?
- La « transmutation » ne
pourra se réussir qu’avec l’aide de la puissance énergétique
d’une mitzv…
Mais Yoni n’a pas
le temps de finir sa phrase, qu’une tornade envahit l’atelier
en un instant. Nos six enfants atterrissent avec fracas sur les vieux cartons
de la cabane de bois !
Des cris soulagement éclatent
dans la petite bicoque.
- Merci mon Dieu ! Remercie
Miri en prenant les plus petits dans ses bras.
- Yoni ? s’écrie
Naomi. Que faisons-nous chez toi ?
- Moi je le sais ! Répond
Yaïr. Le mystérieux marchand- inventeur, c’est lui ! N’est
ce pas Yoni ? Et c’est pour cela que tu ne nous laisses jamais entrer
dans ici !
Le fiancé sourit
:
- Racontez- moi plutôt
l’extraordinaire mitzva que vous venez d’accomplir ! D’après
mes calculs, vous auriez du être envoyés dans la nouvelle boule,
et non ressortir chez moi ! La force supérieure de votre action a
provoqué une sorte de court circuit qui a fait disjoncter le système
et brûlé la deuxième puce électrocristoïde
! J’espère tout de même que la transmutation secondaire
a quand même eu lieu ! Nous devrons attendre quelque minutes avant
d’en être sûrs.
Les uns et les autres
se regardent ahuris.
Ils n’ont absolument
rien compris au charabia du jeune homme :
- Euh ! Hésite
Naomi. Juste avant d’être emporté par le tourbillon nous étions
en train de nous demander pardon ! Ce serait cela la mitzva dont tu parles
?
- Oui ! Et bravo les enfants
! Je vous félicite ! C’est du très beau travail « d’amour
gratuit » ! Et d’une puissance à renverser tous les méchants
du monde !
Puis Il reprend alors
la nouvelle sphère, et l’examine. Un petit « pop » se
fait entendre et voilà qu’apparaît la maison blanche dans
le globe neuf :
- Ouiii ! Transmutation parfaitement réussie !
- Tu veux dire que tu
l’as fait passée d’une boule à l’autre !
S’émerveille Hillel.
- Pas moi ! Vous ! Il
est vrai que je vous ai un peu aidés !
- Et nos copains aussi
sont passés ! Demande Maya d’une petite voix suraiguë.
- Vos copains ? S’étonne
Yoni. Il est vrai que je vous ai aperçus discutant avec une sorte
de forme noire.
- C’est la Dame
Dit Jordanna ! La Dame en noir ! Comme dans le livre que votre papa nous
a expliqué ! Le livre des lamentations du prophète Jérémie
!
- Attendez que je regarde
!
Il abaisse ses lunettes
microscope :
- Oui je vois en effet
une Dame, mais elle est habillée de blanc ! Et puis je vois aussi … Mais
c’est la table des pains ! … Oui, Oui ! c’est la table
des pains qui marche ! … Et j’aperçois encore des dizaines
de monsieurs portant de … Les Léviim ! Ce sont les Léviim
avec leurs instruments de musique ! C’est superbe !
- Et si nous repartions
tous ensemble ! Propose Yaïr tout émoustillé, pour dire à nos
amis que c’est grâce à notre mitzva qu’ils ne sont
plus tout seuls. Et que nous allons en faire encore plein d’autre pour
remplir complètement la maison !
- Il n’en est pas
question ! Affirme Miriam avec fermeté ! De toute façon, il
est bien tard et nous devons rentrer, car papa et maman, tatie Sandra et
oncle Ephraïm vont s’inquiéter ! Et puis Yoni risque d’être
en retard pour Arvit (prière du soir), nous mangeons dans moins d’une
heure !
- Oh ! Miri ! S’il
te plait ! juste pour quelques minutes ! implorent les petits.
- Ce n’est pas la
peine d’insister ! coupe brutalement le savant. La nouvelle puce est
détruite ! Elle n’a pas supporté la surcharge d’énergie.
Tout a disparu sauf les
murs et les oiseaux !
Le merveilleux s’est
cassé d’un seul coup !
Les enfants n’ont
plus du tout envie de rire. Ils baissent les yeux. Le chagrin du neuf Av
est entré dans leur coeur :
- Ne soyez pas tristes
! Les console alors le jeune homme. Car si vous continuez à travailler,
comme vous l’avez fait aujourd’hui, bientôt, très
bientôt, le véritable Beth Hamikdach sera reconstruit, et les
hommes du monde entier retrouveront la paix, avec Hachème pour gardien
dans sa magnifique maison !
FIN