Comme
les hommes, les femmes cherchent à être admirées
et respectées ; mais leur désir le plus cher est d’être
aimées. Comme l’écrit le ‘Hazon Ich, célèbre
rabbin du siècle dernier, « La nature d’une femme est de
trouver grâce aux yeux de son mari ». Une femme peut parfaitement
diriger une entreprise – je ne suggère ici rien de dégradant,
simplement que l’amour et l’affection de notre conjoint est ce
qui nourrit et entretient notre mariage.
Nous apprécions certainement lorsque notre mari remarque avec quelle
intelligence nous avons négocié notre dernière transaction
ou avec quelle créativité nous avons redécoré la
salle à manger, mais l’amour dépasse tout.
Nous ignorons
facilement des manquements mineurs si nous avons le sentiment d’être
chéries et soignées. Et inversement, rien n’est plus dévastateur
que la crainte d’avoir perdu les bonnes grâces de notre mari.
Existe-t-il une limite à la quantité de preuves dont une femme a besoin ? Un mari sage saura que la réponse est non.
Les hommes peuvent penser « Ne lui ais-je pas dit hier que je l’aimais
? », « Ne sommes-nous pas sortis pour notre anniversaire de mariage
? ». Existe-t-il une limite à la quantité de preuves dont
une femme a besoin ? Un mari sage saura que la réponse est non. Et le
plus petit oubli peut engendrer vulnérabilité et insécurité.
Une de mes amies qui a la chance de connaître un mariage merveilleux,
a partagé avec moi cette anecdote ridicule mais révélatrice.
Son mari se conduit toujours de manière très galante et fait
le tour de la voiture pour lui ouvrir la porte. En a-t-elle besoin ? Certainement
pas. Aime-t-elle qu’il le fasse ? Pas vraiment. Mais quand il a oublié l’autre
soir… elle s’est dit qu’il devait sûrement être
fatigué. Et quand il a fait remarquer que la porte était déverrouillée,
elle s’est concentrée sur le fait qu’ils sortaient d’une
maison pleine d’enfants surexcités et particulièrement
exaspérants.
Malgré cela, elle était chagrinée
et se sentait vulnérable. Elle a donc tenu à lui en parler pour être
rassurée qu’il ne s’agissait aucunement d’une allusion à leur
mariage et à ses sentiments pour elle.
Aussi triviale que cette histoire puisse paraître, je sais que mon amie
n’est pas la seule à réagir ainsi. Ce comportement féminin
est relativement fréquent. C’est d’ailleurs la raison pour
laquelle, Rav Aaron Feldman écrit dans son livre, La rivière,
la marmite et l’oiseau, « il est déraisonnable de laisser
la place au plus léger soupçon ».
Dépassons ces considérations négatives pour dire simplement
qu’un homme doit exprimer constamment son amour et le montrer.
Comment ?
Par sa gratitude.
«
Merci pour ce repas. » « Merci de t’être occupée
des enfants. » « Merci d’avoir payé les factures. » « Merci
d’être là quand j’en ai besoin. » « Merci
d’avoir illuminé ma journée. »
Par ses compliments.
«
Ce dessert était délicieux. » « J’aime la façon
dont tu as redécoré le salon. » « C’est vraiment
grâce à toi que nos enfants sont si sages. » « Tu
as géré cette situation au bureau avec beaucoup de tact. »
Par ses soins et sa considération.
Peu importe notre degré de satisfaction personnelle ou la quantité de
tâches que nous sommes capables d’accomplir seules, nous aimons
avoir quelqu’un qui s’occupe de nous, qui se soucie de nous, (oserais-je
dire) qui nous protège.
Je n’ai pas besoin que mon mari tue les
cafards à ma place (même si je préfère qu’il
s’en occupe quand l’un d’eux prend notre maison pour la sienne),
mais j’apprécie qu’il calme mes peurs et mes angoisses (traitez-moi
de poule mouillée ou de personne trop honnête) ; j’aime
sentir que je ne suis pas seule.
Quand Jacob craint une guerre avec Esaü, il place femmes et enfants en
lieu sûr, en queue de file. Ses femmes sont les Matriarches du peuple
juif. Elles ont façonné ce que nous sommes aujourd’hui.
Elles avaient des caractères exemplaires que nous nous efforçons
d’imiter. Et elles se rangèrent à l’arrière
pour être protégées.
Par son écoute attentive.
Les femmes veulent être vues (et complimentées sur leur apparence),
mais elles ont aussi désespérément besoin d’être
entendues. Il n’y a rien de plus frustrant que de parler à son
mari et de se rendre compte qu’il se trouve à des millions d’années
lumière.
Que ce soit au bureau ou à la
table du déjeuner, un homme doit
faire un effort pour se concentrer sur ce que sa femme lui dit. S’il
s’agissait d’un important contrat d’affaire, votre attention
serait entièrement monopolisée ; votre femme est votre contrat
le plus important.
Je me suis habituée à répéter
plusieurs fois les choses avant d’obtenir une réponse. J’ai
appris à exprimer
mes idées et à les faire suivre d’un feedback : « As-tu
entendu ce que j’ai dit ou faut-il que je répète ? ».
Par des mots clairs et un contact
visuel : « Je t’aime ».
Et par de l’affection.
Lorsque votre femme vous demande si elle a grossi, répondez-lui TOUJOURS non. Même si elle attend des triplés !
Se sentir aimée est d’une certaine manière se sentir désirée.
Voici une règle élémentaire : lorsque votre femme vous
demande si elle a grossi, répondez-lui TOUJOURS non. Même si
elle attend des triplés ! Il n’existe pas de mitsvah de se montrer
honnête dans ce genre de situation. Mais plus encore, lui dire « Tu
es très bien comme ça » est certainement préférable à « ça
ne te ferait pas de mal de perdre quelques kilos », le mieux serait
de lui dire « Tu seras toujours belle à mes yeux » ou
encore « Peu importe ton poids, je te trouverai toujours séduisante ».
Et ne vous arrêtez pas là : « J’aime l’allure
que cette robe te donne », « C’est une jolie couleur », « Ce
style te va bien ». Même un sourire appréciateur peut en
dire long.
Parce que le désir d’une femme est d’être aimée,
des critiques peuvent être accablantes. Il est difficile pour une femme
de rester objective et de reconnaître derrière un « conseil
utile » une expression d’amour.
Pour la plupart des femmes, une seule critique de leur mari leur donne la
sensation de perdre tout équilibre, que leurs fondations sont ébranlées.
Si un léger manque d’attention fait croire à une femme
que son mariage est en péril, a fortiori un mot dur ou une critique
!
Certains maris pensent qu’il est de leur devoir d’aider leurs
femmes par le biais de critiques constructives. Faux. Non seulement votre femme
ne progressera pas, mais elle sera anéantie et votre mariage aussi.
De temps en temps (mon mari n’a pas encore trouvé le moment opportun
!), se présentent des situations que l’on ne peut passer sous
silence. Il est alors nécessaire d’aborder les choses avec amour,
délicatesse et gentillesse, pour que votre femme puisse les accepter
et réagir de manière appropriée.
Que veulent vraiment les femmes ? Le Roi Arthur de Camelot résume la
Torah assez joliment. Après avoir exprimé sa frustration, en
disant que tout l’enseignement dispensé par Merlin ne l’avait
en rien préparé au mariage, le roi déclara : « Pour
réussir avec une femme, il faut l’aimer, tout simplement l’aimer. »
Traduction et adaptation de Tsiporah Trom