Comme
chacun le sait, un rendez-vous important se prépare à l’avance.
Les
fêtes juives, appelées «Moed» font partie des «Rendez-vous cruciaux» de notre
calendrier.
C’est à travers «l’atmosphère» que l’on percevra l’approche des jours redoutables.
Si
Pessa'h (et son grand chambardement avec le nettoyage, le changement de vaisselle,
etc,) se voit venir de loin, ainsi que Souccot et les achats des Arba Mimin,
les Quatre espèces), l’approche des fêtes austères (Par exemple: Les
jours redoutables) semble moins sensible et moins visible aux yeux de nos enfants.
Et pourtant, tous les textes de Moussar ou de réflexions, nous enjoignent à
bien nous y préparer et ce depuis le mois d'Eloul, soit 30 jours avant.
Les
changements «matériels» étant relativement «minces» durant cette période préparatoire,
c’est donc à travers «l’atmosphère» que l’on percevra l’approche des jours redoutables.
Par exemple la fréquentation des «Selihot» chaque matin. On remarquera ou fera
remarquer que papa se lève plus tôt que d’habitude et que chaque matin on sonne
le Choffar.
Ou
bien encore, on verra les uns et les autres s’appliquer à telle ou telle Bonne
Action, ou qualité, ou résolution nouvelle, ou a tel effort inhabituel.
La
parole jouera ici un rôle prépondérant et d’explication il se prépare quelque
chose de très important !!
Bien insister sur le fait que le Créateur est à cette période de l’année, très proche et qu’il nous fait signe comme un père qui veut embrasser son enfant.
Les
thèmes seront: D.ieu va fêter avec nous l’anniversaire de la Création et souhaite
que l’on se rappelle qu’Il en est le Roi. A cette occasion Il va nous juger
et mettra tous nos actes sur la balance et Il nous proposera ainsi de corriger
nos erreurs et nos manques.
Pour
nous y aider, Il nous a donné la Mitsva (commandement) de sonner du Choffar
rappeler quelques unes de ses significations principales) et celle de la Techouva
(Repentir).
Bien
insister sur le fait que le Créateur est à cette période de l’année, très proche
et qu’il nous fait signe comme un père qui veut embrasser son enfant.
De
plus, les usages en vigueur, à Roch Hachana:
-
Séder de légumes
-
Pomme trempée dans le miel
-
Vêtements blancs
- Changement
dans le rituel
seront
lus dans les livres illustrés, étudiés ou appropriés à l’âge et surtout ils
seront commentés de la manière positive. Le Créateur certes nous juge mais également,
Il nous aime, cherche à nous rapprocher de Lui, pour nous donner des mérites
et des bénédictions.
Yom
Kippour sera le point culminant de cet amour, où le jeûne, doit avoir une connotation
positive par exemple ne pas faire, un jour de deuil ou de privations, dont on
attendra la fin avec impatience.
Le
Créateur nous a donné l’occasion unique de nous considérer comme des anges (qui
n’ont pas de vie matérielle, mais seulement spirituelle) et d’empêcher le mauvais
penchant de nous faire du mal.
L’apprentissage
des règles rituelles de Yom Kippour se fera pendant les 10 jours dits de Pénitence.
Ces
deux fêtes seront l’occasion pour les parents de lire ou de raconter des histoires.
Attention
- Si pour les adultes ces journées sont redoutables, il ne faut en aucun
cas, auprès des enfants, en faire des moments de culpabilisation, mais au contraire
des moments de responsabilisation pour progresser. On peut également en profiter
pour aider à corriger tel ou tel travers.
On
peut préparer un enfant à avoir ce jour-là une attitude plus “sérieuse"
et réfléchi que d’habitude. Les inciter à participer à certains offices ou de
choisir des lectures appropriées.
C’est le moment privilégié, où l’on peut expliquer que le Créateur a voulu que son jugement soit tributaire de la qualité de notre relation à autrui.
C’est
une période favorable pour l’exercice ou l’apprentissage de qualités fondamentales
actives telles que le 'Hessed (bonté), rendre service, Tsédaqua, Respect
des parents, Assiduité à l’étude de la Torah, ainsi que pour le travail de correction
de certains travers tels que disputes, mensonges, larcins, médisance, etc.
C’est
le moment privilégié, où l’on peut expliquer que le Créateur a voulu
que son jugement soit tributaire de la qualité de notre relation à autrui (en
l’occurence la fratrie, les parents, les copains). Il en sera de même pour l’application
plus soutenue des Mitsvot (prières, bénédictions etc.)
Tout
ceci ne peut être abordé que par petites touches et surtout sans charger l’enfant
d’un amoncellement d’obligations, ou de correctifs sous lesquels il sombrerait
«corps et biens ».
Le
texte du Chéma juxtapose «Vechinahtam» tu les inculqueras à «Vedibarta
Bam» tu en parleras - comme pour souligner d’adéquation indispensable entre la pratique personnelle
et exemplaire et l’enseignement.
A
la rencontre de ces jours redoutables, on ne peut inculquer la responsabilité
et la Techouva si visiblement on fait le contraire ou si visiblement on ne pratique
pas soi-même ces valeurs.
Plus
que jamais, l’exemple parental et sa cohérence sont indispensables pour faire
passer les messages.