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Famille / L'art d'être parent back  Retour
La Lutte Contre la JalousiePourquoi les enfants ne se contentent-ils pas de ce qu'ils ont ? Pourquoi ne sont-ils pas capables d'apprécier tout ce que nous leur donnons ?

" Les mêmes places, les mêmes places ! " " Non, Pas les mêmes places ! Tu étais à la fenêtre à l'aller; je veux maintenant être à la fenêtre pour le retour. "

Cela, on l'entend souvent. Et ceci : " OK, les élèves, mettez-vous en rang pour aller au repas ". " Je suis la première ; je l'ai dit ". " Pas du tout ! Moi, j'étais le premier ". " Non, c'était moi ; va-t-en d'ici ". Ensuite, les élèves se poussent, se bousculent, éventuellement se donnent des coups de poings.

Et si ces exemples ne vous touchent pas, en voici un autre : " Josué a reçu un plus gros morceau de gâteau que moi ". ou encore : " Tu achètes toujours des jouets à Sara, et jamais rien pour moi ! " De toutes ces revendications, il ressort une seule et même question : Pourquoi ces enfants ne se contentent-ils pas de ce qu'ils ont ? Pourquoi ne sont-ils pas capables d'apprécier tout ce que nous leur donnons ?

Evidemment, nous autres adultes, n'avons pas ces problèmes ; sauf si nous faisons la queue pour décrocher un emploi dans une administration. Là, la tentation de suivre la loi de la jungle est presque insurmontable. Ou, peut-être, quelqu'un a-t-il joui du plaisir rarissime de faire la queue au buffet d'un mariage ou d'une Bar-Mitsva. Car là on peut ressentir la frayeur collective que, pour la première fois dans l'histoire connue des banquets juifs, il puisse y avoir une pénurie de canapés ou bien un manque de la bonne pâte feuilletée à la table des viennoiseries. Une telle panique peut bien déclencher une débandade précipitée et une ruée ressemblant à ce que causent des cris " Au feu " dans un théâtre archibondé. (Dans ce genre d'affrontements, j'ai un ami dont la main a été perforée par la fourchette de quelqu'un qui avait pris sa main pour une délicieuse tranche de boulette de poisson !!!)

A la maison et à l'école il règne une mentalité de " Ce n'est pas juste ".

Rien d'étonnant à ce qu'à la maison et à l'école il règne une mentalité de " Ce n'est pas juste ".
Comment pouvons-nous substituer à la peur de nos enfants d'être roulés et frustrés, un comportement plein d'une calme aménité ? Comment pourrions-nous leur suggérer de ressembler à notre ancêtre Jacob, qui, lorsque son frère Esaü lui disait " J'en ai beaucoup ", lui répondit : " Tu as beaucoup, mais moi j'ai tout ce qu'il me faut ".

UNE TASSE PLEINE

Nos Sages nous ont enseigné qu'il y a là toute une question d'attitude générale.

Quelle ironie ! Cette leçon, de qui l'apprenons-nous ? De l'attitude du pire des rois, de Pharaon. Dans son fameux rêve présentant l'alternance entre pléthore et famine, Pharaon avait vu sept vaches magnifiques, qui furent dévorées par sept vaches maigres et maladives. Dans le récit de son rêve, Pharaon décrit les premières comme étant saines de chair et magnifiques dans leur aspect ; alors que les autres sont décrites comme étant décharnées et laides.

Nos Sages se sont étonnés des termes de " magnifiques " et " laides ". Il est évident que si la Torah avait simplement voulu nous enseigner que les vaches connotaient respectivement des années d'abondance et de disette, les termes de " saines de chair " et de " décharnées " nous auraient suffi. Alors pourquoi ceux de " magnifiques " et " laides " ? Il faut donc comprendre que les termes de " magnifiques " et de " laides " nous renseignent sur une attitude. Lorsqu'on vivait dans un sentiment de plénitude, personne n'enviait ce que possédaient les autres ; alors, chacun pouvait même admirer ce que les vaches des autres avaient de magnifique.

Dans leur analyse du rêve de Pharaon, les Sages du Talmud nous révèlent un principe fondamental dans le domaine de l'éducation des enfants et de la formation du caractère chez l'adulte. La capacité d'une personne à éviter toute convoitise et à accomplir des actes de générosité est fonction de ce qu'elle ressent que " sa tasse est pleine ". Si je ne sens pas que j'ai ce qu'il me faut, je ne peux pas espérer vous procurer ce qu'il vous faut. De plus, je souffrirai de jalousie devant tout succès que vous remporterez.

Souvent, la vie nous confronte à des choses autrement plus importantes que la file d'attente pour prendre l'autobus ou à l'école ; autrement plus importantes aussi que les tables de buffet et celles de banquets. Des situations dans lesquelles il nous semble ne pas avoir ce qu'il nous faut. La clé grâce à laquelle nous pouvons conserver un bon équilibre moral, se trouve dans notre capacité à percevoir, que même lorsque quelque chose nous manque, ce que nous avons peut nous suffire. En nous disant que certainement, lorsque nous aurons davantage de besoins, nous aurons ce qu'il nous faudra.

La loi du kibboutz : " De chacun, on exige selon ses capacités ; à chacun, on procure ce dont il a besoin. "

J'appelle cela la loi du "kibboutz ": " De chacun, on exige selon ses capacités ; à chacun, on procure ce dont il a besoin. " Une telle loi est indispensable au bon fonctionnement d'une famille et d'une classe. Voici quelques techniques de base que parents et maîtres peuvent apprendre, en vue de créer chez leurs enfants et leurs élèves l'impression de " J'ai tout ", aussi bien dans leur maison que dans leur salle de classe.

D.ieu a promis par la bouche de Ses prophètes que : " Avant même qu'il me demandent, Je leur répondrai ; pendant qu'ils parlent, J'écoute ". Pour que nous puissions nous inspirer de ce modèle que nous offre là D.ieu, il nous faut pratiquer la technique difficile, mais hautement importante, d'anticiper les besoins d'autrui.

INSPIRER LA SECURITE

Essayez de prévoir virtuellement toute situation qui exigerait de vous de l'attention et de la gentillesse ; et préparez-vous à les procurer tout autour de vous. Par exemple, ayez du sparadrap dans votre sac dans le cas où quelqu'un se couperait le doigt. Prévoyez que votre fils puisse avoir besoin de gants pour jouer au base-ball ; que votre fille puisse avoir besoin d'avantage de barrettes dans ses cheveux ; que votre épouse pourrait avoir besoin de passer quelques instants avec vous, ou que votre mari pourrait avoir besoin de se retrouver seul.

Ceci crée chez les enfants le sentiment que leurs parents les connaissent, les comprennent et veulent leur bonheur. Dès lors, ils se sentent en confiance, au point de pouvoir être donneurs aussi bien que preneurs.

Ensuite, lorsque vous donnez des cadeaux, il est préférable d'en donner à chaque enfant à une occasion différente ; plutôt que d'avoir une mentalité du style : " Si l'un en reçoit, les autres aussi doivent en recevoir ". Tant que l'on montre clairement aux enfants, qu'on porte une attention spéciale à chacun d'eux à tour de rôle, il leur est facile de permettre aux frères et sœurs - ou aux camarades de classe - de partager avec eux une joie très circonstanciée.

De plus, les parents doivent toujours veiller à faire ressentir aux enfants la valeur des petites choses. Un enfant qui n'apprécie un jouet que s'il coûte une fortune sera incapable de se réjouir du succès ou de la joie d'un camarade. Inversement, l'enfant qui a appris à apprécier le bonheur d'avoir une maman et un papa qui l'aiment beaucoup, et à apprécier à dormir dans un bon lit, bien au chaud, cet enfant, soyez-en sûrs, sera facilement heureux et généreux.

Papa et Maman, sont limités dans ce qu'ils peuvent faire pour leurs enfants ; tandis que D.ieu peut tout faire.

Encore plus important : les parents doivent souvent expliquer à leurs enfants des thèmes concernant la confiance en D.ieu. Les enfants découvriront que même ceux qui leur sont le plus proches, Papa et Maman, sont limités dans ce qu'ils peuvent faire pour leurs enfants ; tandis que D.ieu peut tout faire.

Il existe des livres pour enfants qui contiennent de belles histoires juives, sur le thème de la bonté avec laquelle D.ieu procure à toutes Ses créatures ce dont elles ont le plus besoin : la vie, la santé, la nourriture, le succès, souvent par de vrais petits miracles. Mais ce sont les histoires vécues de manière concrète par leur famille qui impressionnent le plus les enfants. Rien de tel que l'histoire racontée par les parents et par les maîtres de leur vécu, marqué par des miracles, relatant les interventions de la main de D.ieu dans leur propre vie.

Un autre moyen de parvenir au même but : Jouer à " d'où vient ceci….. ? " Vous pouvez saisir n'importe quel objet de votre maison, ou de la salle de classe, et remonter les étapes de sa fabrication de fil en aiguille : fabrique, matières premières, etc…jusqu'à atteindre l'ultime source : D.ieu.

Puisque tout vient de D.ieu, nous L'avons vu se porter à notre aide au cours de notre existence ; il y a aussi une infinité d'histoires où D.ieu S'est porté au secours des gens. L'enfant apprendra qu'on ne perd rien à donner aux autres.

Lorsque les enfants se sentent menacés, alors ils se mettent sur la défensive. Tandis que lorsqu'ils se sentent en sécurité, ils aiment donner ; ils sont généreux. La maison et l'école sont les domaines où parents et maîtres peuvent servir de modèles et éduquer par sept années de leçons d'une sensation de richesse. De là grandira une génération de personnes pleinement sécurisées, et volontiers généreuses.

Traduction et Adaptation du Rabbin Schlammé



A PROPOS DE L'AUTEUR
le Rabbin Shlomo GOLDBERG
Le Rabbin Shlomo GOLDBERG est le doyen de l'Académie Talmudique de Ohr Eliyahou à Los Angeles.


COMMENTAIRE(S) DE VISITEUR(S)  2
la jalousie - 22 Novembre 2005 - par LATOUR CAROLE
Je suis d'accord sur le fait de porter beaucoup d'attention sur nos enfants pour qu'à leur tour ils portent attention aux autres tout naturellement. Plus nous sécurisons nos enfants et plus nos enfants sont ouverts aux autres. Mais certains enfants demandent davantage d'attention, ils veulent plus et toujours plus. Alors que faire ? comment faire comprendre à un enfant qu'on lui offre son coeur mais que l'on ne peut faire plus ??? Que faire devant un enfant à qui on donne la sécurité, de l'attention et qui exige encore plus ????
en général - 21 Novembre 2005 - par zarka jules_gad
je trouve que touts les sujets abordés sont enrichissants dans tous les domaines, que cela soit sur la religion , l'éducation des enfants ou tout autres domaines
kol a kavode
Gad
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