Logo Lamed.frhttp://www.aish.comAccueil Lamed.fr
...
.

Judaïsme

.
...
...
.

Soutenez-nous

.
...
Judaïsme / Prière back  Retour
Notre Père, Notre RoiLa prière transforme le désir de satisfaire nos requêtes en un désir de satisfaire les demandes de D.ieu.
La plupart d’entre nous ne se livre pas à une introspection sur les choses que nous désirons. Nous considérons que la plupart de nos aspirations sont normales et vraisemblablement identiques à celles des autres. Nos désirs nécessitent peu de justification et nous passons notre vie à les satisfaire comme nous le pouvons.

Mais sans introspection de notre part, il ne peut y avoir de changement. A quoi peut bien s’appliquer l’introspection lorsqu’il n’y a rien dans notre quotidien pour nous inciter à réexaminer la situation générale parce qu’elle suit « un long fleuve tranquille » ?

D.ieu nous fournit une merveilleuse solution à ce problème. Il nous a demandé de prier pour les choses que nous désirons.

La prière s’appuie sur une logique. Si vous demandez quelque chose à D.ieu, il semble raisonnable d’ajouter la raison pour laquelle Il devrait répondre et satisfaire à votre requête.


D.IEU COMME PERE



Nos prières sont basées sur un des deux raisonnements suivants.

Le raisonnement le plus simple est d’en appeler directement à l’amour que D.ieu éprouve pour nous. Nous faisons référence à D.ieu en tant qu’Avinou Malkénou, notre Père et notre Roi. Les enfants ont le droit de demander à leurs parents de les aider dans leur détresse ou de leur donner les choses qu’ils veulent simplement parce qu’ils le veulent.

Il s’ensuit que nous avons le droit de présenter nos demandes à notre Père en cas de nécessité ou de désir. Si D.ieu prend vraiment soin de nous, comme un père le fait pour son enfant ; alors comme pour nos propres parents, la question de savoir si l’on mérite les choses que nous demandons ne se pose pas. Lorsque quelqu’un vous aime, il se soucie de votre bonheur. A première vue, le «modèle parental» nous permet de présenter nos prières à D.ieu tranquillement, même si nous n’avons pas vraiment de quoi justifier nos requêtes.

Mais que se passe-t-il si je suis loin de mon père et que je n’ai pas grand chose à voir avec lui; puis-je toujours lui demander son aide sur la base d’une pure affection ? Puis-je tranquillement abuser de son amour pour moi et lui demander de m’acheter les choses que je désire simplement parce que je les veux pour telle ou telle raison ?

Si j’ai l’intention de me tourner vers D.ieu comme un parent aimant, j’accepte automatiquement la responsabilité de maintenir une bonne relation parent-enfant avec D.ieu. Rester en relation d’intimité avec D.ieu devient une priorité dans ma vie si je pense m’approcher de la puissance de Son amour. Avoir une telle priorité représente un saut pour m’élever spirituellement vers un niveau extraordinaire. Cela changera certainement mon point de vue.

LE FACTEUR DE RENTABILITE



Que les parents aiment leurs enfants sans réserve, n’implique pas qu’ils soient préparés à investir en eux avec la même absence d’esprit critique, particulièrement lorsqu’ils ont atteint l’âge adulte. Les parents ne vont en général investir dans leurs enfants que s’il y a une certaine chance que leur investissement soit bien utilisé. Le fait qu’il n’y a pas besoin de démontrer mon mérite à D.ieu quand je m’approche de Lui en tant que Père, ne signifie pas que je ne dois pas justifier la rentabilité potentielle de ma requête. Aucun parent ne souhaite s’investir vainement auprès d’un enfant quel que soit le désir de l’enfant ou la façon dont il peut être aimé.

Les demandes de l’enfant qui a démontré régulièrement qu’il utilisera tout ce qui a été investi, pour grandir, prospérer et apporter un mérite à sa famille, seront toujours considérées favorablement. Mais c’est difficilement le cas quand l’enfant a la réputation de gaspiller tout ce qui lui a été mis dans les mains. Le fait que nous les aimions ne signifie pas que nous n’attendons pas de nos enfants qu’ils produisent. Nous attendons d’eux qu’ils apportent un mérite à leurs parents et utilisent les ressources investies dans leur développement pour les transformer en êtres humains indépendants dont on peut être fier.

Nous aimons nos enfants indépendamment de leurs compétences et de leurs qualités morales parce qu’ils sont nous-mêmes, et nous faisons en général tout notre possible pour les garder vivants et en bonne santé mais ceci dans une certaine limite. Nous n’allons pas les inonder des précieuses ressources familiales quand il apparaît clairement que tout ce qui leur est confié sera gâché.

Si j’utilise tout ce que D.ieu me donne pour satisfaire mes désirs et ne faire aucun effort sérieux pour progresser spirituellement, je me place dans la position de l’enfant bon à rien qui dilapide tout ce qui lui est confié.

Un enfant qui désire le soutien inconditionnel de ses parents fera tout son possible pour être une personne dont on peut être fier. En nous donnant le commandement de prier pour l’aide que nous désirons, D.ieu, comme un parent, s’est assuré que nous, Ses enfants, ferons de notre mieux pour utiliser les bienfaits que nous recevons de Lui afin qu’Il soit fier de nous. La nécessité de prier L’Eternel pour nos besoins, fixe notre attention sur les effets spirituels que l’atteinte de nos buts peut avoir. Ainsi la satisfaction de nos désirs ne renforce pas notre envie de matériel mais nous empêche d’être superficiels et égoïstes.

D.IEU COMME ROI



Le principe de l’élévation des désirs à travers la prière est encore plus clair si nous nous rapprochons de D.ieu en tant que Roi. Les Monarques ne donnent pas d’affection. Ils s’adressent à leurs sujets davantage en tant que membre d’une collectivité qu’en tant qu’individu. C’est leur vocation et même leur devoir de subvenir à leurs besoins tant qu’ils fonctionnent comme citoyens productifs et font progresser la gloire et la prospérité du royaume. Les sujets improductifs assèchent les ressources de la collectivité et sont, au mieux, tolérés.

Une requête soumise à D.ieu, en tant que Roi, doit inévitablement être accompagnée d’une justification sur la manière dont la satisfaction de cette requête agrandira la gloire du Roi et la prospérité du royaume.

Prenons l’exemple d’une demande pour réussir dans les affaires, qui devrait vraisemblablement être rédigée en ces termes : «Accorde-moi le succès dans les affaires afin que je puisse Te servir plus efficacement dans ma propre vie et que j’inspire les autres en représentant le modèle d’une personne qui a réussi et qui est un véritable serviteur de D.ieu. Les gens n’aspirent qu’à imiter les membres de la société qui ont réussi !» Ou bien nous pouvons imaginer la prière suivante : «Sauve-moi de la détresse, afin que je puisse jouir de la paix de l’esprit nécessaire pour étudier Ta Torah et pratiquer Tes Mitzvot !».

Bien évidemment, ces promesses et ces engagements, doivent être prononcés avec sincérité pour être efficaces. En nous donnant le commandement de prier pour les choses qu’Il a préparées pour nous, D.ieu nous force à intégrer la satisfaction de nos besoins et nos désirs personnels avec la réalisation de notre mission élevée de Service Divin. Chaque être humain désire devenir un véhicule pour le Kiddouch Hachem, la sanctification du Nom Divin.

Comme nous avons le commandement de prier trois fois par jour, nous répétons nos demandes et les engagements associés très fréquemment. Que l’on s’adresse à D.ieu en tant que Père, que nous choisissions de lui faire face en tant que Roi, ou que nous adoptions une approche double, finalement nos désirs fusionnent tant avec nos engagements, qu’ils sont forgés en une seule notion dans notre conscience. A travers nos prières, nos besoins humains élémentaires se métamorphosent progressivement en de nouvelles manières de servir Dieu, et d’aider notre prochain. Les objectifs bas se transforment en buts nobles.

Le commandement de prier pour la satisfaction de ses besoins sauve l’homme de son égoïsme et de sa petitesse.

Traduction et Adaptation de José Cohen.


A PROPOS DE L'AUTEUR
le Rabbin Noson WEISZ
Parallèlement à ses études à la Yéchiva Chaïm Berlin de Lakewood et Mir de Jérusalem, le rabbin Noson Weisz a obtenu un diplôme en microbiologie de l'Université de Toronto et une maîtrise de Sciences Politiques de la New School for Social Research. Il est actuellement professeur à la Yéchiva Aish Hatorah, à Jérusalem.
  Liens vers les articles du même auteur (11 articles)


COMMENTAIRE(S) DE VISITEUR(S)  1
prière - 4 Octobre 2005 - par SAADOUN Françoise-Esther
quand je prie, cela vient d'un élan de mon coeur- je ne regarde pas l'heure- et je pense que c'est pour une raison valable car je m'efforce de ne pas évoquer le nom de D-ieu en vain- je suis peut-être dans l'erreur- pouvez-vous m'éclairer?
Emettre un commentaire
 Nom
 Prénom
 Email *
 Masquer mon email ?
Oui  Non
 Sujet
 Description (700 caractères max) *
 * Champs obligatoires
...
.

Outils

MODIFIER LA TAILLE DU TEXTE
.
...
...
.

Et aussi...

.
...