Pharaon a refusé d'obéir à l'ordre de Dieu transmis par Moïse et de laisser partir les Hébreux et l'Eternel se voit obligé de le punir, lui et son peuple, en envoyant sur l'Egypte dix plaies qui, seules, arriveront à bout de l'obstination du souverain.
Moïse, accompagné par Aaron, sera chargé d'annoncer à Pharaon chaque nouveau malheur qui va s'abattre sur celui-ci, et aussi d'en appeler l'exécution. Son bâton devra donner le signal de l'accomplissement de chaque plaie.
Avant d'envoyer la première plaie, l'Eternel s'adresse à Moïse et lui demande de charger Aaron d'étendre son bâton sur les eaux du Nil pour que celles-ci se changent en sang. On peut se demander pourquoi cette mission n'a pas été confiée à Moïse lui-même ? Qu'avait-il donc besoin d'être remplacé par son frère dans cette tâche ?
Nos Sages déjà se sont posés la question et ils nous fournissent la réponse à leur interrogation. Ils nous font remarquer que Moïse était uni au Nil par des liens très intimes; c'est sur le Nil qu'il fut exposé dans un panier en osier dès sa naissance, c'est le Nil qui l'a abrité au milieu de ses roseaux jusqu'au moment où la fille de Pharaon l'a recueilli. C'est le Nil qui lui a sauvé la vie et Moïse, de ce fait, avait une immense dette de reconnaissance envers ce fleuve.
II ne pouvait, de gaieté de cœur, être la cause d'une plaie qui allait frapper, avant tout, les eaux de ce fleuve en les transformant en sang. II ne se sentait pas en état, lui, d'étendre son bâton sur le Nil pour le punir, étant donné les sentiments de gratitude que contenait son cœur envers son bienfaiteur.
Aussi l'Eternel, comprenant parfaitement et encourageant même les sentiments de Moïse, n'a-t-il pas voulu poser à celui ci un problème de conscience et a-t-il chargé Aaron d'exécuter un ordre qui aurait trop pesé à son frère.
Si, vis-à-vis d'objets inanimés qui ne peuvent ni souffrir ni éprouver aucun sentiment, il nous faut agir avec délicatesse, combien plus devons nous nous conduire avec cœur envers des êtres de chair et de sang qui, eux, pourraient être affectés par notre comportement. Combien plus, en particulier, devons-nous savoir leur manifester notre gratitude pour les services qu'ils nous ont rendus.
QUESTIONS
I) Qui fut chargé d'étendre son bâton pour appeler la deuxième plaie ? Citez le verset et donnez-en la référence.
2) Pour quelle raison ?
3) Qui fut chargé de l'exécution de la troisième plaie ? Pourquoi ?
4) Qui appela sur l'Egypte la grêle ? Citez le verset et donnez-en la référence.
5) Qu'est ce que la reconnaissance ?
6) La reconnaissance procure-t-elle une satisfaction à celui qui a rendu un service ou à celui qui a reçu ce service ou aux deux ?
7) Citez un cas de reconnaissance que nous rapporte la Bible,