A mesure que le progrès technique avance, la machine prend la haute direction du monde, et l'homme-robot n'est plus qu'un minuscule instrument de ce mécanisme gigantesque et diabolique qui abrutit totalement l'être humain.
Une course folle est engagée pour la maîtrise du monde par la machine.
Les institutions de l'année sabbatique, la chemita et de l'année jubilaire, le yovél, où le repos est imposé à la terre elle-même, aident l'homme à prendre conscience de sa supériorité sur les choses matérielles et mécaniques. Elles éliminent totalement la notion du travail, en obligeant ainsi l'homme à confier entièrement son destin matériel à Dieu.
Par l'observance de la chemita, de cette année de chômage obligatoire tous les sept ans, l'homme s'habitue progressivement à acquérir cette confiance illimitée en Dieu, lui permettant ainsi d'être prépare pour l'année jubilaire.
Ainsi, le travail devient un moyen, et non pas le but même de l'existence humaine. Cette belle idée date de 3500 ans, et aucun progrès social n'a pu la détrôner depuis.
La paracha s'attaque à un problème capital pour chaque peuple : la lutte contre l'inégalité excessive dans la possession des bien matériels, source de tous les malheurs sociaux.
L'agriculture a été l'occupation essentielle des hébreux (mais oui, Messieurs les antisémites ! Le prétendu "génie du commerce" nous le devons à vous et à vos lois discriminatoires à notre égard à travers les âges !).
Par les institutions de chemita et de yovél, la Torah permet de rétablir un équilibre social qui se serait altéré au cours des années. Le "repos forcé" du travail de la terre durant la chemita, et la restitution obligatoire des terres au début du yovél, qui permet à chacun d'avoir son "chez soi", son lopin de terre, suppriment l'obstacle que représentent la fortune excessive et unilatérale au développement d'une vie sociale saine et harmonieuse.