Pharaon crut pouvoir tenir tête à D.ieu, longtemps encore. Les horribles souffrances infligées à son peuple par les plaies punitives ne l'ont point touché.
Nous avons là le portrait classique du "dictateur", qui sacrifie son peuple avec une inconscience criminelle pour satisfaire son orgueil personnel, sa soif de pouvoir.

 

Alors qu'un Moïse s'efface complètement, pour ne s'occuper que du bien de son peuple, le tyran égyptien, sous la domination diabolique de ses mages et "sages", admet plutôt l'anéantissement de tout son pays que la capitulation devant les exigences naturelles d'un peuple opprimé.

Pendant que la masse cherchait à "matérialiser" la grande victoire, Moïse, saisissant dans toute sa grandeur la leçon du moment, se consacra à une grande mitsva : le transfert des ossements de Joseph, selon la dernière volonté de l'ancien gouverneur d'Egypte.

C'était le drame éternel du temporel et du spirituel qui se jouait à la mer Rouge, à un moment crucial de l'histoire du monde !

Selon nos Sages, les hébreux avaient la faculté de ressentir, en mangeant la manne, cette "nourriture céleste" du désert, le goût qu'ils voulaient. Mais pour "goûter " à la "table de D.ieu " un goût personnel, cela nécessite une concentration, une volonté !
Et alors même si la forme reste fixe, on peut découvrir des " variétés de goûts "à l'infini.

Les hébreux se plaignirent auprès de Moïse du "repas céleste" trop monotone. "Nos yeux ne voient que de la manne" (Nombres XI, 6). Et pourtant ils pouvaient en éprouver tous les goûts ? !
Mais c'est de remballage qu'ils se plaignaient. Ils voulaient manger "à la carte"...
Ils auraient dû comprendre que lorsqu'on se trouve "dans le désert", on ne regarde pas à l'emballage !