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L'HippocampeLe petit cheval marin est indubitablement l'un des poissons les plus fascinants qu'on connaisse. C'est même peut-être la créature la plus extraordinaire de tout le règne animal.

Cette fois, nous allons faire connaissance avec une créature assez extraordinaire : l'hippocampe, usuellement appelé cheval marin. Ce n'est pas un cheval, un quadrupède qui vit au fond des mers ; c'est un étrange petit poisson qui ressemble étonnement à un cheval. Plus précisément seule sa tête rappelle celle de ce dernier. Mais la tête n'est-elle pas la partie la plus importante de l'animal ?

Si par hasard vous étiez joueur d'échecs, vous verriez qu'il ressemble tout à fait à la pièce qu'on appelle le cavalier.

De plus, l'hippocampe tient le chef toujours droit, ce qui lui donne encore plus l'apparence d'un cheval et, de surcroît, sérieux, digne et intelligent! Si par hasard vous étiez joueur d'échecs, vous verriez qu'il ressemble tout à fait à la pièce qu'on appelle le cavalier.

Le petit cheval marin est indubitablement l'un des poissons les plus fascinants qu'on connaisse. C'est même peut-être la créature la plus extraordinaire de tout le règne animal. Ecoutez-moi et vous verrez qu'il n'y a pas la moindre exagération dans mon préambule.

L'hippocampe vit dans les mers tropicales et tempérées de beaucoup de parties du globe. Il a une préférence marquée pour les eaux peu profondes. Une variété de grands chevaux marins habite les eaux côtières du rivage occidental des deux Amériques, du sud de la Californie au nord du Pérou. Ils peuvent atteindre une trentaine de centimètres de long.

Dans l'Atlantique occidental, particulièrement le long des côtes de Floride, du Gulf-Stream et des Caraïbes, vit une variété de plus petite taille, mesurant en moyenne une dizaine de centimètres, mais pouvant parfois atteindre le double de cette longueur. Les hippocampes nains de Floride arrivent à mesurer seulement deux centimètres et demi, et n'en dépassent jamais cinq.

Petits ou grands, tous les chevaux marins ont la même forme de tête et de corps, et les mêmes caractéristiques. Tout le corps est enfermé dans une sorte d'armure articulée, et est dépourvu d'écailles. La gueule est petite et située à l'extrémité d'un museau allongé. Plus de la moitié de la longueur totale de l'hippocampe est constituée par une queue préhensile, semblable à celle du singe.

Ses nageoires étant petites, la bête se déplace très lentement dans l'eau. Ces nageoires sont aussi transparentes; il en résulte que leurs vibrations sont presque imperceptibles, ce qui donne l'impression que l'hippocampe glisse dans l'élément liquide.

CHEVAL, CAMÉLÉON OU KANGOUROU ?

Ses teintes sont variées. Certains chevaux marins sont d'un brun terne, d'autres d'un jaune doré; certains encore d'un vert vif, d'autres d'un orangé intense.

En fait, la couleur de l'hippocampe dépend du milieu environnant. S'il vit au sein d'une végétation d'un vert brillant, il sera lui aussi d'un vert vif et sa teinte empruntera toujours celle de la végétation qui l'entoure, qu'elle soit jaune, brune ou grise; ou celle des coteaux ou des éponges si les uns ou les autres forment son environnement.

De ce point de vue, le cheval marin fait penser au caméléon : comme celui-ci, il peut changer de couleur, sans doute pour se confondre avec le milieu ambiant. Ce " camoufle " et l'armure dont il est enveloppé sont la protection de l'hippocampe, lequel rappelle encore une fois le caméléon par son aptitude à mouvoir chaque oeil indépendamment de l'autre. Et il n'est par rare de le voir, un oeil regardant devant soi, tandis que l'autre tourne pour regarder en arrière.

Mais voici le trait le plus étrange de l'hippocampe : c'est le mâle qui donne naissance aux petits !

Mais voici le trait le plus étrange de l'hippocampe : c'est le mâle qui donne naissance aux petits ! Cela semble incroyable, mais cela est vrai. Le mâle a en effet une poche ventrale, comme le kangourou. Là, la femelle dépose ses neufs. Alors la petite ouverture se ferme. Dix à quarante-cinq jours, selon les espèces, se passent.

A ce moment, les petits hippocampes naissent dans la poche ventrale du père, et commencent à apparaître, un à un, et même plus d'un à la fois. Pendant cette parturition, le mâle se tord et se retourne, comme s'il était en proie aux douleurs de l'enfantement, sans doute tout simplement pour faciliter la sortie des petits.

L'hippocampe de l'Atlantique occidental peut donner naissance à 150 et même 200 petits, étalés sur plusieurs jours, chacun d'eux ne mesurant guère plus de six millimètres de long. L'hippocampe nain donne naissance à un nombre plus réduit de petits : de dix à vingt, ce qui leur demande un quart d'heure à une heure pour quitter la poche paternelle.

A sa sortie - la tête ou la queue la première - le nouveau-né prend aussitôt la position verticale et commence à se mouvoir tout seul. Bien vite, sa queue préhensile s'enroule autour d'une herbe marine. Là, il attend, assis, que la nourriture parvienne jusqu'à lui. Le cheval marin se nourrit de minuscules copépodes, de larves, de crevettes, ou de plancton. Qu'une imperceptible créature marine passe à sa portée, et le voila qui ouvre sa toute petite gueule et, à la vitesse de l'éclair, aspire une gorgée d'eau, entraînant avec elle sa proie. Le cheval marin n'a pas de dents; l'aliment est avalé entier.

Tel est cet animal extraordinaire une tête rassemblant à celle d'un cheval, une queue préhensile comme celle d'un singe, un squelette extérieur semblable à celui d'un insecte, deux yeux exorbités qui roulent indépendamment l'un de l'autre comme ceux d'un caméléon, et comme celui-ci changeant de couleur selon l'environnement, enfin une poche pour sa progéniture, comme le kangourou !

Il serait difficile de trouver un autre animal avec un assortiment de caractéristiques aussi hétéroclite. Et pour couronner le tout, voilà que c'est le mâle, non la femelle, qui donne naissance aux petits !

Seul le Créateur est capable de créer une si étrange créature.

VIE VISIBLE, VIE CACHÉE

Aussi n'est-il pas étonnant que l'on soit fasciné par l'hippocampe. Dans les ports, villes ou villages, bordant son territoire, on trouve des boutiques de souvenirs, qui vendent de petits hippocampes vivants, dans des récipients emplis d'eau de l'océan.

On peut aussi les acheter montés sur un socle en bois; sous cette forme, ils constituent des souvenirs plus durables. Dans ce but, le cheval marin est d'abord plongé pendant un certain temps dans une solution servant à le préserver, puis monté. On peut aussi le trouver sous forme de pièce de joaillerie, de support pour livres, de cendrier, etc. Aucun autre poisson n'est si fréquemment utilisé comme motif de décoration. Le cheval marin est devenu rien de moins que le symbole de la vie océanique.

Il existe d'autres poissons qui portent des noms d'animaux terrestres ; tels sont le lamantin, communément appelé " vache marine ", l'éléphant de mer, l'otarie ou loutre de mer, le poisson chat, pour n'en citer que quelques uns.

Il est intéressant de noter que nos Sages du Talmud ('Houline 127-a) ont déclaré que tout ce qui existe sur terre se trouve aussi dans la mer, sauf la " 'Houldah " (le lynx ou quelque autre animal de cette espèce).

En d'autres termes, la vie sur terre est très semblable à la vie au fond des mers, avec la différence que la première se passe pour ainsi dire en plein jour, tandis que la seconde est cachée sous l'eau.

TOUT CE QUE NOUS FAISONS

En considérant la terre et la mer sous l'angle du symbole, dans le sens du " visible " et du " caché ", on a dit que l'être humain est aussi bien une créature " terrestre " que " marine ". Cela signifie qu'il a à la fois un corps visible, et une âme cachée. Il a donc des besoins corporels (manger, boire, dormir, etc.), et des besoins spirituels qui comprennent toutes les autres activités non reliés à ceux du corps, notamment l'accomplissement des devoirs religieux.

D.ieu attend de nous que nous Le servions non seulement à la synagogue où à la maison pendant la prière ou l'observance d'une Mitsvah particulière, mais en tout ce que nous faisons et en tout temps.

Ce qui est loin de vouloir dire (en tout cas en ce qui concerne le juif) que l'homme est semblable à l'animal amphibie qui peut avoir deux vies distinctes, l'une sur terre, l'autre dans l'eau, à son gré. Les créatures amphibies, elles, ont été créées de telle sorte quelles peuvent avoir une double vie. Elles quittent l'eau quand elles le désirent et se trouvent aussi bien sur terre, puis elles regagnent l'eau et y vivent aussi aisément.

Ainsi, il peut y avoir des personnes qui croient qu'elles peuvent avoir une vie morale et religieuse un certain jour de la semaine et en certaines occasions dans l'année, mais que le reste du temps, quand les activités quotidiennes les absorbent, elles peuvent se sentir " libérées" de toute obligation morale ou religieuse.

Mais le juif n'est pas ainsi. Depuis que nous avons accepté la Torah au Mont Sinaï, nous nous sommes engagés à être une " nation sainte ", et à mener une vie sainte en tout temps et en tout lieu, conformément aux commandements de D.ieu; Qui attend de nous que nous Le servions non seulement à la synagogue où à la maison pendant la prière ou l'observance d'une Mitsvah particulière, mais en tout ce que nous faisons et en tout temps.

Quoi que nous fassions, que ce soit quand nous mangeons, buvons, ou quand nous nous occupons de nos affaires, il y a une manière de nous en acquitter, une manière judaïque, conformément au Choul'han-Aroukh. De la sorte, nous imprégnons de sainteté notre vie " terrestre " également.

Notre dépendance à l'égard de la Torah et des Mitsvoth est la même que celle du poisson à l'égard de l'eau. La Torah et les Mitsvoth - le mode de vie judaïque, sont pour nous ce qu'est l'eau pour le poisson. Même en tant que créatures " terrestres ", nous devons être toujours immergés dans les " eaux vivifiantes" de la Torah.

RENARD, MAIS SOT

Si nous sommes en danger dans l'eau, qui est notre vie même, quelle chance aurions-nous de survivre une fois hors d'elle ?

Ce fait si simple a été magnifiquement exprimé par Rabbi Akiba, qui vécut en un temps où l'étude de la Torah était interdite, sous peine de mort, par les conquérants romains.

Lui continua imperturbablement à étudier la Torah et à en répandre la connaissance et l'observance. Un jour qu'on lui demandait s'il n'avait pas peur d'agir ainsi, il répondit par la parabole suivante :

Un renard vit une fois de petits poissons qui nageaient par-ci par-là à proximité du bord de l'eau. Il leur dit:

" Pourquoi vivre dans la crainte constante du filet et de l'hameçon du pêcheur ? Venez donc sur le rivage, et nous vivrons ensemble comme le faisaient vos ancêtres avec les miens ".

A quoi les petits poissons répondirent :
" Es-tu bien celui qu'on appelle " le plus intelligent " des animaux terrestres ? Tu n'es en réalité qu'un sot. Si nous sommes en danger dans l'eau, qui est notre vie même, quelle chance aurions-nous de survivre une fois hors d'elle ? "



A PROPOS DE L'AUTEUR
le Magazine Conversations avec les Jeunes
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COMMENTAIRE(S) DE VISITEUR(S)  3
y a t il d'autres infos sur l'hippocampe ? - 15 Novembre 2007 - par Kadoch David <kadoch.david@gmail.com>
Bravo de traiter d'un tel sujet que celui de tenter de comprendre la création !
Mais a t on d'autres references concernant l'hippocampe, comme par exemple un midrach ou une guemara ou meme une source plus mystique (Zohar, etc...) ?
merci
hippocampes - 19 Septembre 2007 - par anonyme anonyme
le mot hippocampe vient du grec hippos : cheval et kampe : courbure voila petit renseignement en plus qui peut ou ne pas etre utile
16 Novembre 2002 - par lecompte laberge claudia maude <angel725282@hotmail.com>
c'est super intrutif merci vous m'avez beaucoup aider pour ma rechercher d'école merci encore!!!!!
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