MYTHE
"
Les Juifs ont acheté la terre des Arabes pour une bouchée de pain.
"
REALITE
A l'issue de la première
guerre mondiale, la plus grande partie des terres de Palestine appartenait à
l'Etat ou à de grands propriétaires fonciers résidant à
Beyrouth, à Damas ou au Caire.
80% des Arabes palestiniens étaient des paysans travaillant pour le compte
des grands propriétaires ou des Bédouins nomades.
Une analyse détaillée
des achats de terres en Palestine entre 1880 et 1948 indique que 73% des terres
acquises par les Juifs relevaient précédemment des grands domaines,
et qu'il s'agissait de zones non cultivées, en raison de leur nature
pierreuse ou sableuse, ou de la présence de marécages.
La commission britannique d'enquête dirigée par Lord Peel observait
en 1937:
" Les Arabes prétendent
que les juifs obtiennent une trop large proportion de bonnes terres : cette
accusation ne peut être maintenue. La plupart des orangeraies d'aujourd'hui
ont été achetées sous la forme de sables, de dunes, de
marais ou d'étendues désertes... Au moment de l'achat, il était
quasiment impossible de prévoir que les nouveaux propriétaires
auraient les ressources ou la capacité technique nécessaires pour
une mise en valeur."
D'après le rapport
de la Commission Peel, les Juifs palestiniens ont versé entre 1933 et
1935 la somme de 4,2 millions de livres en achats de terre, soit l'équivalent
de 20 millions de dollars en deux ans. Cette somme - compte tenu de la valeur
du dollar à cette époque - est proprement fabuleuse.
Un historien, M. Aumann, observe dans son ouvrage sur "La propriété
foncière en Palestine entre 1880 et 1948 " :
" En 1944, les Juifs
payaient de 1 000 à 1 100 dollars en Palestine pour un acre de terre
aride ou semi-aride. Au même moment, un acre de riche terre noire se vendait
au prix de 110 dollars environ dans l'Etat de l'Iowa."
Les autorités britanniques
ne remirent pas aux pionniers juifs des terres d'Etat, contrairement à
ce qui était prévu dans le mandat de la Société
des Nations sur la Palestine.
En revanche, des terres d'Etat furent attribuées à des agriculteurs
arabes.