Un grand homme vient de nous quitter. Le Rav Azimov, cheville ouvrière et dirigeant du mouvement Loubavitch en France a disparu de ce monde mercredi dernier...
Décrire son action inlassable en faveur du peuple juif prendrait des pages et des pages; je préfère m’arrêter sur les qualités particulières qui lui ont permis de construire son œuvre.
En premier lieu, un amour immense pour ses frères et sœurs juifs, un vrai amour, une préoccupation réelle de leur permettre de retrouver leurs racines. Un amour sincère comme celui d'un père pour ses enfants...
Et puis un courage immense lié à une ténacité sans faille. Courage de se battre au quotidien dans un univers souvent hostile pour créer des écoles juives, permettre à des étudiants de manger cacher...
Courage et ténacité, mais aussi intelligence et finesse, intelligence du Talmid Haham, de l’érudit qui dispense son savoir et finesse de l'homme qui sait gérer chaque situation de manière appropriée.
Certains créent une œuvre et puis considèrent qu'ils ont rempli leur mission, mais pour Rav Azimov Zatsal, la mission ne s’arrête jamais.
Cette mission il ne la mène pas seul, et au-delà de son épouse Zal et de ses enfants, il arrive à mobiliser et entraîner dans son sillage des centaines de disciples qui suivent son exemple et décident de s'investir pour le peuple juif
Au-dessus de tout cela il y a bien sur le maître et le guide, le Rabbi de Loubavitch. Mais Rav Azimov n'est pas juste un élève, c'est un disciple dans le plein sens du terme.
Pour arriver à réaliser toute cette œuvre, il faut être capable de faire preuve de Messirout nefech, de don voire de sacrifice de soi, afin de réaliser au maximum son potentiel et de donner du sens à sa vie. Cette messirout nefech est une qualité de plus en plus rare dans un univers de plus en plus ego-centré, et quand elle est accompagnée de toutes ces qualités humaines elle devient du domaine du rare.
Par ailleurs, l'attachement et la proximité de Rav Azimov à son Rebbe, le Rabbi de Loubavitch nous renvoie à la dimension capitale d'avoir un maître vers lequel on se tourne, non seulement pour entendre et écouter l'enseignement, mais aussi pour demander conseils sur nos différents choix d'existence.
Pour lui il ne demandait rien et ne voulait rien; c'est sans doute pour cela qu'il pouvait être entendu quand il demandait pour les autres.
Un Tsadik nous à quittés. Puissions nous nous inspirer de lui et que son mérite continue à agir pour tout le peuple d'Israel!