L'anti-dreyfusard Jules Guérin est impliqué dans une tentative avortée de coup d'État avec des royalistes et plusieurs membres de la Ligue de la patrie française. Il réussit à s'échapper et se barricade avec douze complices pendant un mois et demi au siège du "Grand Occident de France" et de "L'Antijuif", journal qui sera vendu jusqu’à 120 000 exemplaires par semaine (dans les locaux du 51 de la rue Chabrol). On désigne souvent cet événement qui eut une couverture médiatique considérable à l'époque par l'expression « Fort Chabrol ».
En 1900, Jules Guérin sera condamné à 10 ans de prison. Cette peine sera commuée en bannissement. Plusieurs militants d'extrême droite comme Xavier Vallat et Henry Coston se revendiqueront par la suite du Grand Occident de France. Héritier de l'antimaçonnisme et de l'antisémitisme de Guérin, Lucien Pemjean fondera à la fin des années 30 un éphémère quotidien intitulé le Grand Occident.