Les raisons et les lieux de tensions ne manquent certes pas : l’immigration des Juifs et leur implantation, auxquelles les Arabes sont opposés. A cela, se rajoute la dimension symbolique-religieuse qui va donner à la confrontation des allures explosives. C’est presque naturellement autour du mur occidental (le Kotel) que les émeutes vont se déclencher. De par la sensibilité de l’endroit, les Britanniques ont réussi à imposer à Juifs et Arabes de ne rien changer du status quo sur le mont du Temple. Les Juifs ayant voulu apposer des bancs pour le confort des prieurs, les Arabes s’en sont plaint aux pouvoirs britanniques. Le 23 août, a lieu au Kotel une manifestation de membres du Betar sur leur droit à la liberté de culte au Kotel. Les Arabes attaquent alors les quartiers juifs de Jérusalem. Le lendemain, les émeutes s’élargissent à la ville d’Hébron, où la communauté juive plusieurs fois centenaire est victime d’un pogrome sous l’indifférence des anglais : 63 Juifs sont tués et les survivants se réfugient en dehors de la ville. C’est la fin de la communauté juive de Hébron.
De nombreuses autres villes ont connu des attaques similaires. A Safed, les Juifs ont été attaqués. A Gaza, la communauté juive menacée se réfugie dans un hôtel d’où elle est évacuée par les Anglais mais se voit interdire d’y revenir, tout comme à Hébron. En revanche, à Tel Aviv et à Haïfa, l’aide de la Haganah a permis de repousser les émeutiers.
Les émeutes auront fait en tout 113 morts et 339 blessés.