Le plus grand massacre, (qui n’est pas la liquidation finale de la population juive), se produit le 13 juillet 1942. Les hommes du 101e bataillon de réserve de la police, commandés par le Major Trapp, exécutent entre 1.300 et 1.500 juifs à Jozefow. Les victimes sont sorties de leurs maisons et amenées place du marché. Là, une sélection à lieu : environ 300 jeunes hommes sont choisis, emmenés à la gare et déportés par chemin de fer à Lublin, probablement au camp du terrain d'aviation. Les autres, après un court voyage en camions, sont exécutés dans la forêt à environ 2 kilomètres du village. L'exécution a lieu des de part et d’autre de la route de Bilgoraj, à un emplacement appelé Winiarczykowa Gora (colline de Winiarczykowa). Mais beaucoup de Juifs sont tués dans le village même, dans leurs maisons ou dans les rues…
Après les premiers coups de feu, les juifs assemblés sur la place du marché commencent à crier, puis deviennent tous silencieux… Ils vont à la mort en silence. Seuls certains crient ou gémissent (surtout des enfants) au dernier moment, dans la forêt… Dans la soirée, le massacre est achevé et les policiers retournent à Bilgoraj. Tous les juifs n’ont pas été tués. Certains d'entre eux ont réussi à rester cachés dans leurs maisons ou dans la forêt. D’autres, uniquement blessés lors du massacre, s’en reviennent du lieu d’exécution… Comme les assassins n’avaient pas prévu de fosse commune pour enterrer les cadavres, ordre est donné à la population du village de procéder à l’inhumation des corps.
Entre 200 et 300 juifs survivent au massacre. Rapidement mis au courant, les SS rassemblent les Juifs des villages environnants et les transfèrent à Josefow, où se reconstitue un petit « ghetto » de moins de 500 personnes. Pour le Yom Kippour, en septembre 1942, Columbus, le chef de la Gestapo de Bilgoraj, exige de la population juive de Josefow une importante contribution pécuniaire, sous peine d’exécuter 20 « otages ». Comme le Judenrat n’arrive pas à payer la somme dans les délais, ce ne sont pas 20, mais 70 Juifs qui sont pris, emmenés dans la carrière du village et exécutés.