En 1928, il devient le plus jeune avocat de France à 21 ans. En 1938, dans le deuxième gouvernement Léon Blum, il est sous-secrétaire au trésor. Il met en place un projet de réforme qui introduit pour la première fois en France l’économie Keynésienne. Mobilisé en 1940 comme officier dans l’aviation, il prône la continuation de la guerre à partir de l’Afrique du Nord où il se rend. Arrêté par les autorités de Vichy il est incarcéré. En 1941, il s’échappe et rejoint les Forces Françaises Libres du Général de Gaulle, à Londres. En 1943, le général de Gaulle le nomme commissaire aux finances dans le Comité français de la libération nationale d'Alger. C’est lui qui représente la France à la conférence de Bretton Woods. En septembre 1944, il devient ministre de l'Économie nationale dans le gouvernement provisoire. Il démissionne le 6 avril 1945 de son poste, alors qu’il est en désaccord avec le Ministre des Finances René Plevenn soutenu par le général de Gaulle, sur la politique de redressement à suivre. En 1950, Mendès France commence à faire part de son opposition à l’engagement de la France en Indochine. La défaite Française à la bataille de Dien Bien Phu amène à son investiture comme Premier Ministre le 18 juin 1954. Le 20 juillet 1954, il conclut les Accords de Genève qui sortent la France du conflit indochinois. Rompant avec les habitudes de la politique, Mendès France se veut concret et proche des préoccupations du peuple. Il innovera par son utilisation des médias.
Très populaire dans l’ensemble, Mendès France sera, comme Juif et comme innovateur, une des cibles favorites de l’extrême droite poujadiste naissante. Ce dernier lui dira en 1954, le reproche à son comportement, pas assez français : «Si vous aviez une goutte de sang gaulois dans les veines, vous n’auriez jamais osé, vous, représentant de notre France producteur mondial de vin et de champagne, vous faire servir un verre de lait dans une réception internationale ! C’est une gifle, monsieur Mendès, que tout Français a reçue ce jour-là, même s’il n’est pas un ivrogne.»
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