Qui n’a pas entendu lors d’un mariage ces phrases rituelles :
« bientôt
un bébé !». Légèrement stressant pour le
couple qui a l’impression d’avoir besoin de faire ses preuves et
surtout de fournir aux beaux parents respectif le bonheur de s’appeler
grands-parents pour la première, troisième ou quinzième
fois suivant les cas.
Des vœux de bonheur n’ont jamais fait de mal, les problèmes
commencent lorsque les belles-mères s’arrogent une place qui n’est
pas la leur, celle de la mère.
Bien sûr comme d’habitude, tout est fait en douceur, on est remplie
de bonnes intentions mais la réalité ne change pas, il y a ici
une place à prendre.
C’est au jeune couple de mettre en place sa stratégie éducative à tous les niveaux et à travers cela devenir adulte.
La règle de base pour le jeune couple va être d’intégrer
le fait qu’on construit à deux l’éducation d’un
enfant. Les grands parents peuvent être consultés le cas échéant
mais c’est bien plus pour leur faire plaisir. Entre les « réveille-le,
c’est l’heure de lui donner son biberon » ou « il faut
qu’il sorte même s’il pleut, c’est bon pour la santé » et
les indications totalement contraires, les jeunes parents ne sauront plus à quel
saint se vouer. C’est donc à eux de mettre en place leur stratégie éducative à tous
les niveaux et à travers cela devenir adulte.
Les fameux « ma mère sait de quoi elle parle », que l’un
des conjoints va brandir ne sont que l’expression de la difficulté qu’il
a de s’assumer dans un nouveau rôle sur lequel il se retrouve à l’égal
de ceux qui l’ont mis au monde : vous êtes parents, je suis aussi
parent !
Bien plus dangereux encore,
ces parents qui voudront s’occuper de leurs
petits enfants au quotidien sous prétexte d’aider les couples.
S’il est sûr qu’une aide ponctuelle est appréciable,
elle ne doit pas devenir un mode de fonctionnement récurent. Il est
clair qu’un mode de fonctionnement différent vis à vis
de l’enfant sera souvent perçu par les grands-parents comme une
forme de trahison par rapport à leur propre schéma éducatif,
c’est à ce prix là qu’on donne à nos propres
enfants la possibilité de grandir.
Les grands-parents ont
parfois la distance qui leur permet d’observer
ce que les parents n’arrivent pas à voir et l’on peut en
effet leur demander comment ils appréhendent telle et telle situation
et leur demander des conseils au risque de ne pas les appliquer par la suite.
Il ne faut jamais avoir une démarche éducative préconisée par un des grands-parents qui s’opposerait à l’opinion d’un des deux conjoints.
Ce qui est par contre impératif, c’est de ne jamais avoir une
démarche éducative préconisée par un des grands-parents
qui s’opposerait à l’opinion d’un des deux conjoints.
Ce type d’attitude est à la source de bon nombre de conflits qui
aboutissent à des divorces.
Il arrive souvent qu’après une naissance, surtout la première,
une jeune femme se tourne vers sa mère. Ceci peut être dû à une
forme d’anxiété sur la capacité qu’elle aurait à gérer
l’enfant. Au mari alors, non pas de lui interdire mais au contraire à l’aider à dépasser
son anxiété, en lui disant, en lui montrant qu’il la croit
tout à fait à la hauteur et en renforçant sa confiance
en elle. Si les reproches ne sont jamais bienvenus dans une relation de couple,
là ils sont carrément mal venus. Le rôle de la grand-mère
serait de dire à sa fille qu’elle est la mère, qu’elle
est capable d’assumer, la rassurer sur ses capacités. Si elle
ne le fait mais au contraire veut prendre la place que « lui offre » sa
fille, il est du devoir du mari de trouver les mots pour que ce transfert n’existe
pas.
Bien entendu toute
ressemblance avec un personnage existant ou ayant existé ne
serait que purement fortuite.