Ce n’est un secret pour personne ; l’augmentation régulière
et inquiétante du nombre des divorces prend des proportions alarmantes.
Bien sûr les difficultés de communication de toutes sortes qui
perturbent l’épanouissement du couple sont montrées du
doigt, mais il existe un poison beaucoup plus pernicieux car invisible dans
un premier temps, et qui est à l’origine de nombreuses ruptures...
Son nom ??? LES PARENTS !
Sous le prétexte fallacieux d’aider, de faire profiter de leur expérience, les parents font une irruption toute en douceur dans la vie du jeune couple.
Sous le couvert de l’amour porté aux jeunes tourtereaux, sous
le prétexte fallacieux de les aider, de les faire profiter de leur expérience,
commence une irruption toute en douceur dans la vie du couple, qui ne peut être
refusée (c’est pour leur bien) et bonjour les dégâts
!
Rappelons-nous du verset
dans la Genèse. « C’est la raison
pour laquelle l’homme abandonnera son père et sa mère,
et il se collera à son épouse et ils seront un seule chair ».
Ce verset a bien entendu
plusieurs lectures possibles mais l’une d’entre
elles est là pour nous apprendre que le point de départ d’un
couple se situe dans la capacité qu’auront les deux protagonistes
de celui-ci à « abandonner » leurs parents.
Cet abandon n’est bien sûr pas un rejet ou un arrêt de la
relation. Il signifie que l’on ne peut pas imaginer un couple si l’on
n’a pas décidé que ce n’est plus à travers
la relation aux parents que l’on va pouvoir arriver à exister
et se réaliser. Il faut d’abord savoir que notre histoire ne peut
plus être chez eux afin de pouvoir envisager l’histoire du couple.
Si l’on n’est pas capable de construire cette certitude alors,
il existe une forme pernicieuse de modèle comparatif qui risque de nous
amener à nous poser cette question « au fond est-ce mieux chez
ma mère ou dans mon couple ? »
C’est cette possibilité de procéder à une étude
comparative qui va être souvent à la racine des conflits. Imaginons
un homme rentrant à la maison le soir et qui, fatigué par sa
journée de travail, attend de son épouse un accueil tendre et
chaleureux à l’image de celui qu’il pouvait recevoir chez
sa mère. L’absence de cet accueil par son épouse qui, au
passage, travaille sans doute aussi et a d’autres responsabilités,
créera une forme de nostalgie des temps passés avec tout ce que
cela peut impliquer dans sa manière de regarder son épouse.
Il est nécessaire, voire vital, de s’interdire d’entrer dans la comparaison entre les 2 types de relation.
On rentre alors dans des
non-dits qui créeront une forme de distance
pleine de conséquences au niveau de la vie du couple. La mère
de cet homme n’est pas ici activement présente mais elle génère
un premier désordre de par le fait qu’elle a encore une place
au même niveau que sa belle-fille. Ceci est valable bien entendu dans
les deux sens.
De manière concrète, il est donc important, fondamental de bloquer
toute forme de comparaison entre la relation que nous avons pu avoir à nos
parents et celle que nous allons construire avec notre conjoint.
Malheureusement bon nombre
de parents, lorsqu’ils perçoivent
que le mari ou que l’épouse ne fonctionne pas exactement comme
leur enfant aurait pu l’attendre, au lieu de dire à leur enfant
: « c’est ton mari, c’est ton épouse et il faut faire
des efforts », vont au contraire plaindre le ou la pauvre chéri(e)
qui n’a pas ce qu’il avait auparavant à la maison. Et de
manière pernicieuse développer des ressentiments souvent racine
de l’explosion et de la rupture.
Bien sûr, cette stratégie n’est pas la seule que les parents
utilisent pour détruire plus ou moins consciemment le couple que forme
leurs enfants, nous en évoquerons d’autres dans de prochains articles.
Evidemment, selon la formule
consacrée, toute ressemblance avec des
personnages existant ou ayant existé est purement fortuite… !