Avec beaucoup de réalisme, Moise, qui s'approche maintenant de la fin de son discours, ne craint pas de signaler à nos ancêtres qu'il leur arrivera de se détourner de D.ieu et de subir amèrement les conséquences de cette infidélité. Alors les malédictions prévues s'abattront sur eux et l'Eternel leur arrachera la Terre promise, gage de leur fidélité, les exilera et leur infligera d'atroces souffrances, car ils auront abandonné l'alliance contractée avec lui.
Et ensuite ? Les choses en resteront-elles irrémédiablement à ce point-là, sans changer jamais ?
Loin de là. Moise se hâte de nous faire savoir que les malheurs, même ceux qui sont le châtiment de notre infidélité à D.ieu, ne sont pas éternels.
II ne tient qu'à nous qu'ils cessent. Nous pouvons obtenir leur fin par notre " retour à D.ieu ", par la TECHOUVA. En revenant vers l'Eternel " de tout notre cœur et de toute notre âme ", nous éveillerons la pitié de l'Eternel qui, à nouveau, nous manifestera son amour et, en particulier, nous rétablira sur notre Terre.
Telle est, en effet, la force de la TECHOUVA , capable même d'annuler la décision divine à notre rencontre.
Mais ce c'est pas seulement à l'échelle du peuple tout entier que la TECHOUVA. peut avoir une telle conséquence bénéfique.
Chacun de nous peut, individuellement, y avoir recours à n'importe quel moment de son existence. S'il s'est laissé entraîner à mal agir, soit envers D.ieu, soit vis à vis de son prochain, il a - constamment et sans attendre Yom Kippour! - la possibilité d'effacer sa faute par la TECHOUVA .
Celle-ci exige de lui, simplement, qu'il regrette le mal qu'il a fait, qu'il le répare, qu'il demande pardon et s'engage à ne plus recommencer.
II va sans dire que les regrets et les engagements doivent être sincères et non formulés du bout des lèvres seulement. II va de soi également qu'il ne suffit pas de demander l'absolution à D.ieu pour un péché commis envers un homme ; c'est ce dernier qui doit nous pardonner avant que D.ieu lui-même accepte d'effacer notre mauvaise action.
C'est à ces conditions seulement que la - TECHOUVA - réalise ce miracle: rayer véritablement et totalement la faute que nous avons commise et faire comme si jamais elle ne s'était produite.
QUESTIONS
1 ) Quel CHABBATH particulier lit-on cette SIDRA ? Pourquoi ?
2) Combien de fois se trouve signalée dans les dix premiers versets du chapitre 30 l'idée de la TECHOUVA ? Citez ces versets.
3) Qu'est-ce que la TECHOUVA ? A quelles conditions seulement est-elle valable ?
4) Est-ce que les souffrances ramènent nécessairement l'homme vers D.ieu ? Justifiez votre réponse.
5) Nos Sages nous enseignent que si nous, nous faisons un pas pour revenir vers D.ieu, l'Eternel, de son côté, fait un effort pour revenir vers nous. De quel verset déduisent-ils cet enseignement ?
6) Comment pouvons-nous réparer une faute commise envers notre prochain ?
7) Est-ce vraiment un bien que la TECHOUVA efface totalement la faute que nous avons commise ? Expliquez votre réponse.