Chère Rosie et Sherry, Je suis une jeune femme de 24 ans à la recherche d’une relation
devant aboutir au mariage.
Il m’est pourtant difficile de trouver un homme qui corresponde à ce
que je recherche. L’un des critères qui me tiennent à cœur,
est que cet homme n’ait jamais eu de rapport physique avec une autre
femme. Je pense sincèrement que l’intimité physique doit être
réservée pour après le mariage.
J’ai discuté de ce point avec ma famille et mes amis, mais ils
pensent que je ne suis pas réaliste et qu’il n’est pas raisonnable
d’espérer trouver un homme de mon âge qui n’a jamais
eu de rapports sexuels avant son mariage ?
Nathalie
Chère Nathalie,
Nous partageons votre point de vue. Il est important de réserver l’intimité physique
pour après le mariage. Notre opinion se base sur la loi juive, ainsi
que sur notre sentiment que la relation physique n’est vraiment gratifiante
que lorsqu’elle se développe au sein d’une union aimante
et engagée.
En même temps, grâce à nos nombreuses rencontres avec des
célibataires, nous avons découvert que la personne la mieux adaptée,
ne possède pas forcément tous les critères que le futur
conjoint recherche. Souvent, les critères manquant ne nuisent en rien à la
qualité de la relation, ni à la possibilité de créer
un bon mariage.
Nous avons rencontré beaucoup d’hommes et de femmes qui avaient
des difficultés à trouver la personne idéale, parce qu’ils
refusaient d’assouplir certaines exigences qui n’étaient
pas essentielles à l’avenir de leur mariage.
Nous comprenons parfaitement votre inquiétude. Nous ne soutenons en
aucun cas les relations sexuelles en dehors du mariage !
Comme l’écrit Rav Noa’h Weinberg :
Le judaïsme définit le mariage comme « la découverte
de son autre moitié ». Par le mariage, deux personnes s’attachent
l’une à l’autre pour former une seule entité et atteindre
la plénitude. Le désir d’intimité est en fait l’expression
de ce désir d’être réuni avec son autre moitié.
C’est au sein du mariage que nous exprimons le mieux cette unité.
En dehors du mariage, l’intimité est généralement
frustrante, parce que l’unité n’est jamais entièrement
réalisée. Sans l’engagement du mariage, la possibilité d’abandonner
la relation reste toujours ouverte. En conséquence, le degré de
proximité que l’on est capable d’atteindre, rencontre forcément
une barrière. La frustration s’immisce donc dans la relation et érode
ses fondations.
Pourtant, nous aimerions que vous réfléchissiez à la
chose suivante.
Le phénomène du retour à la religion est particulièrement
répandu ces dernières années. Il est donc fréquent
de rencontrer des personnes d’âge mûr, ayant eu plusieurs
relations passées, qui décident aujourd’hui de réserver
l’intimité physique pour après le mariage. Grâce à leur
redécouverte du judaïsme, elles ont compris qu’une relation
physique sans engagement émotionnel sérieux n’est pas satisfaisante.
Nous pensons que ces personnes qui sont arrivées à cette conclusion
après de nombreuses années, ne sont pas moins méritantes
que quelqu’un qui, comme vous, a compris cela dès son entrée
dans la vie sentimentale. En fait, toute l’idée de la techouva – changement
pour le mieux – vise à considérer la personne telle qu’elle
est aujourd’hui et non ce qu’elle a pu faire dans le passé.
Notre conseil est donc : ne rejetez pas une personne uniquement parce qu’elle
a déjà « vécu », déterminez son état
d’esprit présent. Comprend-elle aujourd’hui comme vous l’importance
de restreindre l’intimité au cadre matrimonial ?
De plus, ne commettez pas l’erreur de vous laisser absorber par ce seul
critère. Continuez à chercher les traits de caractère
qui sont pour vous essentiels dans un futur conjoint et concentrez-vous sur
eux.
Nous espérons que cette réponse vous sera utile et nous vous
souhaitons une grande réussite.
Rosie et Sherry
Traduction et adaptation
de Tsiporah Trom