Et oui, le chat aujourd'hui
est à la mode, depuis la BD " Le chat du Rabbin " en passant
par les contes (dits pour enfants) qui ont bercé notre enfance.
Pour quelles raisons ? Sans
doute car il y a de nombreux rats et souris à Jérusalem ; mais
n'est-ce pas une raison trop simpliste ?
N'avons-nous pas tout à
apprendre de cet animal à une époque où l'homme se suffit
à lui-même et perd sa liberté au profit de la multitude
: l'homme est un assisté alors que le chat est indépendant !
Le chat, pour sa part, n'a
rien perdu du savoir que D.ieu lui a donné. D'ailleurs son psychisme
(selon les données les plus récentes) est proche du notre. Qui
êtes-vous donc Mr le Chat ?
Dans une BD récente
" Le chat du Rabbin ", un chat qui avale un perroquet bavard nous
raconte les tracas et querelles d'une famille de Juifs sépharades d'Algérie.
Son auteur, Joann Sfar, fait du chat le narrateur de cette série.
Mais l'utilisation du chat
n'est pas nouvelle.
Les alchimistes ont toujours
été fascinés par le chat, symbole de la dualité
; nous savons par ailleurs que les égyptiens en avaient faits une idole,
symbole de la fécondité et de l'illumination.
Le chat a toujours été
à la fois un KELLI (réceptacle) et un générateur
; le grand alchimiste Fulcanelli nous a d'ailleurs indiqué dans un de
ses écrits que les vibrisses (moustaches du chat) imitent le X (Aleph),
initiale des mots creuset, or et temps ; mais aussi pour nous, symbole de celui
qui est UN, l'UNIFIE. Cette lettre Aleph englobant toutes les forces vives (d'où
la notion de kelli).
Fulcanelli continue et nous
apprends que le museau du chat ressemble au Tsaddik Final, il représente
à la fois les trois dimensions de l'espace :
" Quand D.ieu voulut
se révéler, il produisit d'abord un point qui devint la Pensée
D.ivine " (Zohar). Ce point est un piège, dans le Tsaddik Final.
Le tracé n'exprime pas deux lignes entrecroisées mais un point
unique.
" De ce point initial,
IL produisit l'espace en tout sens " (Zohar). Alors méfions-nous
de ce chat qui sommeille sur notre bureau en faisant semblant de ne pas nous
voir !
Et qu'en est-il des chats
des Contes qui ont bercé notre enfance ?
Tout d'abord ces contes
ont servi à réhabiliter ce félin. Arrêtons-nous ici
sur " Le chat botté " de Charles Perrault (17ème siècle).
Dans ce conte, l'auteur utilise des archétypes de personnages et des
situations classiques, les met au goût de l'époque, d'une part
pour fasciner les enfants mais aussi pour dévoiler aux adultes un enseignement
!
Que voyons-nous dans le
" chat botté ou le maître chat " ?
En première lecture,
un récit anti-moral où le chat ment, vole, complote, tue pour
assurer le bien-être de son maître. Bizarre, vous avez dit bizarre
?
Son maître se nomme
" le marquis de Carabas " ; quel nom étrange surtout si on
sait que ce nom équivaut à KHAF-RESCH-BETH !
Le KHAF étant le
symbole de la dualité, le RESCH indique le mouvement et l'évolution.
Quant au BETH il est associé à la puissance lunaire.
L'union de ces trois lettres
symbolisant les forces vives et nécessite l'action du chat (générateur)
qui opère du monde psychique sur la matière avec l'aide des forces
lunaires !
Ainsi l'alchimiste Charles
Perrault se sert de ce conte pour magnifier le culte lunaire.
Nous nous arrêterons
là, il y aurait encore beaucoup à dire mais laissons au chat ses
mystères.
Même le vétérinaire
ne comprend pas pourquoi il miaule le matin au réveil et le soir au coucher
; nos Sages dans le Perek Chira expliquent que le chat lance un chant d'amour
et de reconnaissance à D.ieu pour le remercier !