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Famille / L'art d'être parent back  Retour
L'avis du medecin : Maturation psychologique et  apprentissageLes particularités de la personnalité de l'enfant associées ou non à des difficultés des parents peuvent être facteurs d'une entrée à l'école très difficile.

PAR QUEL PROCESSUS L'ENFANT DEVIENT-IL APTE AUX APPRENTISSAGES SCOLAIRES ?

C'est par le développement convenable de ce processus que la vie scolaire peut acquérir pour l'enfant une valeur positive parallèlement à la vie familiale.

L'entrée en maternelle intervient à une époque de grands changements chez l'enfant et introduit des bouleversements dans sa vie. En effet, il s'agit pour lui tout à la fois de sortir de sa famille beaucoup plus radicalement qu'il ne l'a jamais fait et de transformer ses activités de jeu autour d'un développement de la langue parlée et écrite, jusqu'aux conditions de l'apprentissage scolaire proprement dites.

Les parents sont très impliqués dans cette progression ne serait-ce que par les bons ou les mauvais souvenirs de leur scolarité et la façon dont ils vivent et abordent l'école de leurs enfants. L'évolution des enfants dès les premiers mois de la scolarité procure un indice des capacités de transformation de l'enfant, quelle que soit la maturité du départ.

Les enfants accueillent avec plus ou moins de plaisir cette expérience génératrice de modifications des conduites et des intérêts (partage, confrontation, activités, règles collectives.)

Le rôle de la parole y devient rapidement essentiel avec le développement d'un langage plus socialisé. La place importante donnée à la langue écrite à travers les histoires, la Paracha lues, racontées aux enfants, oriente les intérêts et constitue un prélude indispensable à la pédagogie ultérieure.
De manière générale, l'acquisition de l'écrit joue un rôle notable sur l'évolution des enfants en canalisant leurs échanges vers des réponses moins simples, moins physiques. Cet apprentissage permet d'établir des stratégies de satisfaction différées, plus complexes, plus calmes, plus riches.

Le système psychique et cognitif se complique et autorise un plaisir de fonctionnement mental qui s'accroît et concourt à son propre renforcement et permet progressivement la transmission de l'héritage culturel et religieux. Un peu plus tard, les apprentissages de l'école élémentaire tant religieux que profanes (lire, écrire et compter) resteront générateurs de plaisir. La satisfaction de plus en plus différée ira jusqu'à s'investir dans la réussite d'un exercice et l'appréciation chiffrée ou non rapportée à la maison.

C'est par le développement convenable de ce processus que la vie scolaire peut acquérir pour l'enfant une valeur positive parallèlement à la vie familiale.

Le temps scolaire se constitue en vie "privée" pour l'enfant, en champ d'action et de satisfaction personnelle. II n'est pas générateur de difficultés mais révélateur de problématiques qu'il faut gérer au moyen de réponses adéquates. La maturation de l'enfant ne se fait pas par élimination des caractères "infantiles" antérieurs, mais par déplacement d'intérêts et développement de nouveaux acquis qui remanient progressivement en l'enrichissant l'équilibre d'ensemble.

COMMENT L'ENFANT INVESTIT-IL LA SCOLARITE ?

L'investissement de la scolarité par les enfants constitue un assez bon indice de la qualité du fonctionnement de cette période de latence.

La scolarité élémentaire correspond (à peu près partout dans le monde) à l'approche de la période de "latence".

Ces années pendant lesquelles les manifestations pulsionnelles de la petite enfance s'atténuent sans qu'apparaissent les transformations liées à la puberté. Ces pulsions infantiles (épouser plus tard papa ou maman) inspirent toute une partie de la créativité des jeunes enfants (désirs très colorés, imagination débordante....).
Peu à peu l'enfant se donne d'autres objets de plaisir qui élargissent considérablement l'intérêt qu'il porte à son entourage.

Normalement, l'activité pulsonnielle n'est ni éteinte, ni menacée mais devient latente et sous-tend le développement de la curiosité intellectuelle, un nouvel équilibre se forme. Par contre, et c'est le garant du succès de l'adolescence, pendant cette période relativement silencieuse, la personnalité de l'enfant se remanie rendant possible l'abord de cette phase plus expressive dans des conditions créatrices.

C'est la période la plus féconde aux apprentissages. L'investissement de la scolarité par les enfants constitue un assez bon indice de la qualité du fonctionnement de cette période de latence.


QUAND DOIT-ON FAIRE APPEL A UN SPECIALISTE ?

Les réponses de l'école face aux difficultés de l'apprentissage de l'enfant peuvent renforcer cette situation d'échec si elles se bornent à un soutien scolaire.

L'absence d'évolution positive dans l'apprentissage entraîne des difficultés, des blessures d'amour-propre, majorées toujours par des sentiments désagréables liés à l'échec. L'expérience est alors négative et l'acquisition devient porteuse de souffrances, dont il s'agit de se mettre à l'abri.

Certains parents redoutent d'une façon dépressive de voir leurs enfants précipités dans les affres qu'ils ont connues et ont du mal à trouver en eux-mêmes les ressources pour soutenir cette progression dans l'expérience de l'apprentissage. D'autres déploient un activisme spectaculaire pour que l'histoire ne se répète pas, ce qui peut concourir à effrayer ou écraser les enfants sous des exigences difficiles à endosser.

Les particularités de la personnalité de l'enfant associées ou non à des difficultés des parents peuvent être facteurs d'une entrée à l'école très difficile.

Les difficultés d'apprentissage scolaires peuvent se distinguer plus ou moins en trois grands types.

- difficultés d'acquisitions qui se traduisent par des troubles du langage, qui désorganisent la structure même de la langue. De telles situations ne sont que rarement explicables par un trouble instrumental (hypo-acousie...).

- l'agitation à l'école qui relève souvent d'une difficulté psychologique relationnelle gagne à être envisagée de façon plus globale bien que parfois des systèmes pédagogiques plus souples permettent de répondre à cette exigence de décharge motrice et pulsionnelle chez des enfants par ailleurs normalement doués, capables de mener à bien leurs études.

- les enfants décrits par les parents et les enseignants comme "ne pensent qu'à jouer", "sont dans la lune"; ne veulent pas faire d'effort. Il peut s'agir d'enfants nettement immatures mais plus souvent il s'agira d'une difficulté de développement, l'échec scolaire ayant entraîné un certain retrait et des attitudes refuges qui permettent l'évitement des expériences désagréables.

II peut s'agir aussi d'un effet conjoncturel, d'un événement familial ou personnel qui déstabilise l'enfant et le déprime suffisamment pour qu'il essaye de s'abriter en évitant de réfléchir.
II faut aussi être attentif et savoir reconnaître le signe d'une souffrance ou d'un malaise chez certains enfants trop sages qui ne perturbent pas la classe et qui se font oublier mais ne profitent pas de l'enseignement.

Les réponses de l'école face aux difficultés de l'apprentissage de l'enfant peuvent renforcer cette situation d'échec si elles se bornent à un soutien scolaire sans laisser une libre parole aux parents et aux enfants pour exprimer leur souffrance dont les raisons sont ailleurs mais souvent déplacées sur la scolarité.

Un constat d'échec ou des difficultés qui semblent mal s'accorder à l'étude et à la réussite scolaire méritent une consultation de spécialiste non directement pédagogique pour modifier certaines attitudes.



A PROPOS DE L'AUTEUR
le Dr Malka ATTAL


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