La conférence de 
  Durban s'inscrira dans l'histoire comme une entreprise de disgrâce. Au 
  lieu d'être une importante manifestation internationale participant à 
  l'expression de la bonne volonté, la conférence a entonné 
  l'air de la calomnie.
Ce qui avait commencé 
  avec l'idée d'un rassemblement mondial contre la haine a tourné 
  au meeting de haine caractérisée par la cruauté.
  
  J'étais supposé m'y rendre. Kofi Annan et Mary Robinson avaient 
  tout fait pour me persuader, en tant que membre du bureau restreint des "très importantes personnalités " établi par les Nations 
  Unies afin d'aider aux préparatifs de cette réunion.Après 
  avoir lu les documents de travail, j'y ai renoncé.
L'antisémitisme, 
  la plus ancienne forme de racisme à l'égard d'un groupe donné, 
  n'apparaissait pas dans le programme. Ce qui se donnait à voir c'était 
  quelque chose sur les " holocaustes tels que le nettoyage ethnique des 
  Palestiniens par les Israéliens. "
Mary Robinson m'a joint 
  au téléphone à plusieurs reprises. J'ai déjeuné 
  avec le secrétaire général que je connais depuis plusieurs 
  années et je leur ai expliqué à tous deux pour quelles 
  raisons je ne pouvais y participer dans la mesure où se manifestaient 
  furieusement une attitude anti-juive et anti-israélienne.
Ils ont dit que la formulation 
  serait reprise mais le problème restait quant à la teneur de la 
  réunion.
  
  J'ai mis en garde le secrétaire général des Nations Unies 
  sur le fait que la conférence et la manière dont elle avait été 
  préparée sombreraient dans l'histoire comme une défaite 
  morale du comportement politique et sociale des nations du monde. Cela par l'ordre 
  du jour, purement et simplement, haineux et cruel, et dont l'expression porterait 
  atteinte à tout être humain raisonnable et cultivé et l'obligerait 
  à adopter l'attitude du secrétaire d'Etat américain, Colin 
  Powell et ses collaborateurs. Ils méritent respect et soutien pour leur 
  courageuse réaction. Les délégations américaine 
  et israélienne ont quitté la salle, d'autres ne l'ont pas fait 
  .Si seulement les délégations européennes et sud africaines 
  y avaient réfléchi. Leur justification fut de prétendre 
  y travailler de l'intérieur pour arriver à une autre motion de 
  résolution.
  C'est trop tard et le mal est déjà fait.
La haine est comme un cancer 
  qui se répand d'une cellule à une autre, d'un organe à 
  l'autre, d'une personne à une autre, d'un groupe à un autre. Nous 
  avons pu observer ce processus en action à Durban. Même un homme 
  de la stature de Kofi Annan s'est perdu en route et il a dit des choses qui 
  ne lui ressemblent pas .
On se souviendra de la conférence de Durban comme une assemblée dirigée non pas par des anti-israéliens mais par des antisémites.
Avec le scandale de Durban 
  en toile de fond, comment le monde peut-il s'attendre à ce qu'Israel 
  fasse confiance aux Nations Unies ? Et comment les gens de bon sens , idéalistes, 
  ont-ils pu faire confiance à la mission des Nations Unies d'unir les 
  peuples dans un climat de respect.
On se souviendra de la conférence 
  de Durban comme une assemblée dirigée non pas par des anti-israéliens 
  mais par des antisémites. Le fait que les militants palestiniens haissent 
  les juifs est su de tous. Chacun doit entendre les nombreux leaders islamistes 
  et lire les documents imprimés par l'Autorité Palestinienne : 
  ils prêchent la haine et la violence non contre les sionistes mais contre 
  les juifs. Leur seul slogan, nu, brutal et identique partout était froidement 
  tombé et entendu à Durban : " tuer les juifs ".
  Ce qui est douloureux ce n'est pas que Palestiniens et Arabes clament leur haine 
  mais le fait que si peu de délégations ont eu le courage de les 
  combattre. C'est comme si dans une étrange et effrayante catharsis collective, 
  chacun avait abandonné son masque et révélé son 
  vrai visage.
Avec cette terrible conférence 
  de Durban, l'histoire nous a donné à nous, juifs, un signe et 
  nous ferions bien d'apprendre à le déchiffrer.