Le "style" utilisé dans cette parasha qui clôture le   livre de Vayikra se démarque du style utilisé jusque-là.
Au lieu du récit ou de l'énumération de lois auxquels   nous nous sommes accoutumés, Be'houkotaï contient une longue To'hekha, "réprimande".
Ici, la Torah invite l'homme à suivre les lois dans l'esprit et dans   la lettre, et le met en garde sur les conséquences encourues s'il abandonne   D-ieu et Ses commandements.
C'est l'une des deux principales "réprimandes" (parfois traduites   par malédictions) contenues dans la Torah, l'autre se situant à la   fin du livre du Deutéronome.
La réprimande à la fin du Deutéronome semble parfaitement   adaptée au contexte : juste avant que le peuple n'entre en Terre d'Israël.   A la veille de cet immense événement, le peuple Juif va se trouver   confronté aux peuplades occupant la Terre Promise et à leur mode   de vie. La Torah avertit le peuple d'Israël de ne pas s'écarter   des voies de D-ieu.
Par contre, les réprimandes dans notre parasha de Bé'houkotaï ne   semblent pas être à leur place, puisqu'elles se situent en plein   milieu de la Torah, avec les livres des Nombres et du Deutéronome qui   vont suivre, donc bien avant l'entrée en Terre Sainte.
En réalité, à ce moment de l'histoire, les Juifs n'étaient   pas censés errer dans le désert pendant quarante ans. En effet,   cette sentence n'a été décrétée qu'après   l'épisode des explorateurs, épisode qui n'avait pas encore eu   lieu à ce moment du récit. Aussi, à la fin du livre du   Lévitique, les Juifs devaient se préparer pour entrer en Terre   Sainte. Par conséquent, nous pouvons considérer que ces réprimandes   se trouvent à leur place, semblables à celles qui vont être énumérées à la   fin du livre du Deutéronome.
REPROCHES ET MALÉDICTIONS
La question qui se pose est la suivante : la Torah n'est pas un livre d'histoire       qui relate les tribulations d'un peuple antique. C'est le Livre des Commandements       dans lequel chaque "histoire" contient des enseignements pour toutes       les générations à venir. Or si ces avertissements sont       liés à un contexte précis (l'entrée en Terre       d'Israël), pourquoi les avoir mentionnés dans la Torah? De plus,       cette génération va mourir dans le désert, alors pourquoi   la mettre en garde?
Ramban (appelé aussi Na'hmanide)   aborde cette question dans son commentaire sur cette parasha :
Sachez que toutes           ces malédictions font référence à la     destruction du premier Temple. [Ramban Bé'houkotaï]
Selon Ramban, cette réprimande -- qu'il identifie à une malédiction   -- se rapporte à la destruction du premier Temple. Na'hmanide ajoute   que la destruction du deuxième Temple, correspond à la deuxième   série de reproches, listés à la fin du Deutéronome.
Sa     source est en réalité, ce passage du Zohar :
On dit que les malédictions dans 'Torat Cohanim' (Lévitique)         se rapportent à la destruction du premier Temple, alors que les malédictions énumérées         dans le 'Mishné Torah' (Deutéronome) se rapportent au deuxième         Temple. Les malédictions dans le Lévitique contiennent des garanties,         et montrent l'amour que D-ieu a pour l'homme... Les malédictions dans         Mishné Torah, ne contiennent ni garantie, ni mots réconfortants     [qu'un jour la rédemption viendra] [Zohar 'Hadash Ki Tavo 59c-60a]
Selon Na'hmanide, il existe un parallèle entre le plan initial que   D-ieu avait prévu pour l'entrée du peuple d'Israël sur sa   terre, et le premier Temple qui a vu le jour bien des années plus tard.   Le plan alternatif pour l'entrée en Terre Promise après quarante   années passées dans le désert (les réprimandes   contenues dans le Deutéronome) correspondrait à la destruction   du deuxième Temple.
En conclusion, ces enseignements     ont été certes relatés   dans un contexte spécifique, pour une assistance spécifique,   mais s'ils sont mentionnés dans la Torah c'est qu'ils contiennent des   informations vitales et essentielles pour les générations futures!
 
DESTRUCTION DES TEMPLES
Plusieurs       passages dans le Talmud évoquent les causes de la destruction       des deux Temples, et celles des exils qui s'en sont suivis. Il est clair   qu'une telle catastrophe peut avoir de multiples raisons.
L'enseignement le plus célèbre concernant la destruction des   deux Temples est rapporté dans le traité Yoma :
Rabbi Yo'hanan ben           Torta a dit : "A cause de quoi Shilo a-t-elle été détruite?       A cause de deux choses : l'adultère et la profanation des objets saints.       Et le premier Temple, pourquoi a-t-il été détruit? A cause       de trois choses : l'idolâtrie, les relations interdites et le meurtre.       Mais le deuxième Temple, où ils s'adonnaient à l'étude       de la Torah, pratiquaient les mitsvot et la charité, pourquoi a-t-il été détruit?       A cause de la haine gratuite, ce qui nous enseigne que la haine gratuite équivaut       aux trois fautes réunies : l'idolâtrie, la débauche       et le meurtre." [Yoma 9a-b]
Ces fautes, à l'origine de la destruction des Temples, décrites   par Rabbi Yo'hanan ben Torta, sont tellement ancrées dans la conscience   juive qu'il va falloir, pour soutenir la théorie de Ramban, trouver   le lien entre ces fautes et les malédictions énumérées   dans la Torah.
L'analyse des malédictions dans notre parasha nous révèle         un mot -- "kéri", "contre Moi" -- qui est répété à maintes         reprises pour décrire le type de comportement qui mènerait à la         destruction :
'Et si vous marchez           contre Moi et que vous ne voulez pas M'écouter...  [Lévitique             26:21]
Le terme "kéri", "contre Moi" est utilisé pas   moins de sept fois, dans un passage relativement court de notre parasha --   Lévitique 26:21, 23, 24, 27, 28, 40, 41 -- alors qu'il n'a jamais été utilisé auparavant   dans toute la Torah!
Le mot "kéri" est traduit par "contre Moi" ou "contrairement à Moi" mais   vient en réalité de la racine "karé" (ou mikré)   signifiant "hasard". Cela signifie que toutes ces terribles malédictions énumérées   dans la Torah, arriveront si nous considérons D-ieu comme un "spectateur" de   l'histoire, comme si la vie n'était qu'une succession de hasards.
 
L'ATTITUDE DU HASARD
La vision du monde qui résulte de l'attitude de "kéri" est     une vision dans laquelle D-ieu cesse d'être une partie intégrante   de la vie de l'individu.
C'est le début d'un processus qui peut mener à une conclusion   bien plus dangereuse : comme D-ieu est oublié, l'homme se trompe en   pensant que la vie n'est simplement qu'une série de coïncidences.   Il croit qu'il n'y a aucune main divine qui dirige son histoire personnelle   ou celle du monde. La conclusion d'une telle approche est l'athéisme.
La Torah attribue cette vision du monde à Amalek, l'ennemi par excellence   du peuple Juif :
Souviens-toi de ce           que t'a fait Amalek en route quand vous êtes sortis       d'Egypte. Il t'a rencontré en chemin... [Deutéronome       25:17-18]
Le terme "karekha", "il t'a rencontré" est dérivé de   la même racine que le mot "kéri".
Rashi explique que le terme "karekha" signifie "par hasard".   Le bref commentaire de Rashi enseigne que la puissance spirituelle d'Amalek émane   d'une vision du monde selon laquelle tout est coïncidence. Pour Amalek,   il n'y a pas de plus grande signification à donner à la vie :   un destin aveugle et sans véritable sens.
Quand les Juifs s'enlisent dans     un bourbier spirituel, ils deviennent vulnérables à l'attaque   d'Amalek. Quand les Juifs se sont comportés comme Amalek, le véritable   Amalek est alors apparu.
Les Juifs dans le désert n'ont pas su apprécier la Présence   Divine qui les enveloppait et les protégeait, et ils sont devenus leurs   propres ennemis; ils sont devenus Amalek. Par conséquent, le vrai Amalek   est apparu et les a attaqués. Leur seul recours était de prier   D-ieu, une expression explicite de la foi et de la reconnaissance en l'existence   d'un D-ieu impliqué dans les affaires du monde et le destin de Son peuple.
Les mains de Moshé font-elles la guerre?... C'est plutôt pour         nous enseigner que tant que les Juifs regardaient vers le Ciel, et consacraient         leurs coeurs à leur Père dans le ciel, ils étaient         alors vainqueurs, et sinon, ils perdaient (la bataille). [Mishna     Rosh Hashana 3:8]
La Mishna insiste sur le fait que la victoire n'a pas été obtenue       par une quelconque intervention magique de la part de Moshé, levant       les mains au ciel pour obtenir la victoire. Non, ce ne sont pas les mains de       Moshé qui permettaient au peuple de vaincre, c'est plutôt la prière     que le peuple adressait au Créateur.
Les Juifs n'avaient pas pris conscience     de l'implication de D-ieu dans leur histoire. Pour réparer ce gouffre qu'ils avaient créé entre   eux et D-ieu, il fallait qu'ils adoptent l'attitude opposée : demander à D-ieu   de les sauver, n'avoir confiance qu'en Lui, ce qui s'exprime au travers de   la prière.
 
UN MONDE SANS D-IEU
Les réprimandes de cette parasha sont en fait une mise en garde : les     Juifs ne doivent pas mener une vie basée sur cette philosophie de la "coïncidence",     parce que cette approche -- une vision d'un monde sans D-ieu -- est la première étape     vers un abandon de toutes les valeurs. Cette idée est exprimée     dans une Tossefta, (Shevouot 3:6) qui pose la question : "quel est l'homme     le plus dangereux?" La réponse de la Tossefta est : "l'athée." Même     s'il est empreint de morale, il est considéré comme étant "le   plus dangereux", parce qu'il n'y a aucune base à sa moralité.
Aux yeux de la Tossefta, l'athée peut être moral aujourd'hui,   mais sa morale peut demain le conduire au meurtre. Par exemple, la société "morale" actuelle   qui a en horreur le meurtre peut ne pas interdire l'euthanasie; bien au contraire,   elle peut la justifier.
De même, les Juifs qui ne ressentaient plus de lien avec D-ieu, se sont   rapidement détachés de D-ieu au point que l'idolâtrie,   la débauche et le meurtre n'étaient plus un tabou, ils étaient   même devenus la norme.
L'expression du Talmud à propos de de ce phénomène     est fascinante :
(Le Temple a été détruit)... parce qu'ils ne faisaient       pas de bénédiction avant d'étudier la Torah. [Nédarim       81a]
On nous dit qu'à cette époque, les Juifs étudiaient la   Torah sans relâche, mais que leur faute était de ne pas réciter   de bénédiction avant l'étude. Comment une faute si infime   a-t-elle pu être à l'origine de la destruction du Temple?
En fait, le Talmud est délibérément succinct. Ce langage   concis souligne une "profanation" de ce qui devrait être saint   : quelqu'un qui ne fait pas la bénédiction avant d'étudier   donne un certain 'statut' à son étude. La Torah apprise de cette   façon peut être intellectuellement stimulante, mais elle ne fait   pas partie d'un dialogue avec le Divin.
La personne qui peut étudier la Torah (comme la littérature,   par exemple) et ne pas sentir le souffle de l'éternité sur son   visage, perd une parcelle de l'au-delà; une telle personne passe à côté de   la sainteté, l'essence même de l'étude de la Torah.
Seuls ceux, qui dans leur esprit, ont créé une rupture entre   eux et l'implication permanente de D-ieu dans leur vie, sont capables d'oublier   de faire une bénédiction avant d'étudier. Ils transforment   ainsi un rendez-vous potentiel avec le Divin, avec l'Eternel, en un simple   exercice intellectuel.
Nous pouvons maintenant reconsidérer l'enseignement de Na'hmanide et   la tradition talmudique concernant la destruction du premier Temple. La connexion   entre l'attitude de "hasard", du "kéri", et la défaillance   morale totale de la société juive qui a mené à la   destruction devient plus claire. Ne plus faire de bénédiction   avant d'étudier, c'est ne plus penser à D-ieu, c'est ne plus   l'impliquer dans nos vies. Cette démarche a finalement conduit aux trois   fautes majeures et à la destruction du Temple.
LA HAINE GRATUITE
Cependant, la destruction du deuxième Temple soulève un défi   bien plus complexe.
Notre tradition nous enseigne que     ce Temple a été détruit à cause   de "la haine gratuite" qui s'était répandue entre les   hommes. Comme nous l'avons développé précédemment,   les "malédictions" contenues dans le livre du Deutéronome   sont en rapport avec la destruction du deuxième Temple. Pourtant, la   Torah nous précise la raison pour laquelle ces malédictions se   réaliseront, et il ne semble pas s'agir de haine gratuite :
Et il t'arrivera toutes           ces malédictions, elles te poursuivront et t'atteindront       jusqu'à ce que tu sois détruit, car tu n'as pas écouté la       Voix de l'Eternel... Parce que tu n'auras pas servi l'Eternel ton D-ieu       avec joie et un coeur heureux. [Deutéronome 28:45-47]
La Torah nous précise de façon claire, sans équivoque,     l'insuffisance spirituelle qui est à l'origine de ces malédictions     : ne pas servir Hashem dans la joie. Pourtant, nous avons dit que c'est la     haine gratuite qui a été à l'origine de la destruction     du deuxième Temple. Quel rapport peut-il y avoir entre l'absence de     joie et la haine gratuite?
Rabbi Yo'hanan Zwieg apporte un     enseignement qui pourrait expliquer une telle relation. Il existe un personnage     dans la Bible qui est décrit comme   ayant ce trait de caractère "joyeux et un coeur heureux" :
Alors, Haman sortit           ce jour-là joyeux et avec un coeur heureux. [Esther       5:9)]
Incroyable! C'est Haman, le plus     célèbre descendant d'Amalek,   qui semble être le modèle du "bon comportement à avoir"!
En réalité, Haman avait toutes les raisons d'être heureux.
Restituons le contexte. La reine     venait de l'inviter à un dîner   privé avec le roi. Il était au sommet de sa carrière :   il n'y avait, dans tout l'empire perse, homme plus riche, plus puissant et   plus respecté que lui.
Il vint à la maison, et fit venir ses amis et son épouse         Zeresh,     et Haman leur raconta sa gloire, et ses nombreux enfants... [Esther 5:10]
Haman avait tout pour lui, rien ne lui manquait. Néanmoins, quand il   voyait Mordekhaï refuser de s'agenouiller devant lui, Haman devenait furieux   et fou de colère. Après avoir raconté à tous ses   proches sa gloire et sa fortune, Haman leur déclare :
Mais tout ceci m'est           sans valeur quand je vois Mordekhaï le Juif s'asseoir à la       porte du roi. [Esther 5:13]
Analysons la situation "difficile" du "pauvre" Haman.   Il est l'homme le plus puissant de l'empire, hormis le roi. Il a une épouse   qui l'aime et qui le soutient, il a beaucoup d'enfants, et une richesse incalculable.   Il a un problème mineur : un Juif refuse de se prosterner devant lui.   Mais Haman a déjà mis en action un plan pour se venger de Mordekhaï.   Ce plan prévoit non seulement la mort de Mordekhaï, mais également   celle de toute sa famille au sens le plus large du terme : son peuple devra   mourir avec lui. L'esprit fou et dément de Haman réclame un holocauste   pour "l'affront" d'un seul homme!
Mais la mort prochaine de Mordekhaï et de tous les Juifs n'était   pas suffisante pour satisfaire le mal qui rongeait Haman -- il en voulait davantage.   Sa haine était tellement dévorante qu'il fit preuve d'une incroyable   faute d'inattention dans sa décision d'exécuter Mordekhaï.
Une consultation, même sommaire, des registres du roi aurait montré à Haman   qu'il n'était pas judicieux de s'attaquer à Mordekhaï car   ce dernier avait sauvé la vie du roi quelque temps auparavant. Mais   la colère de Haman était bouillonnante, il avait besoin de vengeance   et il en avait besoin immédiatement.
Cette colère accablante va causer la chute de Haman. Il ne pouvait   apprécier les cadeaux que la vie lui avait accordés, et ce, parce   qu'il était obnubilé et hanté par la colère et   la haine qu'il avait envers Mordekhaï.
Il est intéressant de noter que Haman est un descendant d'Amalek et   représente la philosophie "Amalécite". Cette philosophie   commence par une vision du monde sans D-ieu, et conduit Haman à se considérer   lui-même comme une divinité. De ce point de vue, perverse, nous   pouvons comprendre sa colère envers Mordekhaï, qui a refusé de   s'agenouiller.
La chute soudaine de Haman a été précipitée par   sa haine. Sa haine a détruit sa "joie et son coeur heureux." Nous   pouvons donc conclure qu'il y a, en fait, un lien entre la joie et la haine   gratuite : l'une peut chasser l'autre.
 
UNE PERSPECTIVE BIEN PLUS LARGE
Quand nous analysons ce phénomène sous un angle plus large, un     concept intéressant peut émerger : quand les Juifs se sont comportés     comme Amalek et ont considéré D-ieu comme "absent",     ils ont alors été exilés, et se sont aussitôt retrouvés     sous la domination d'un despote Amalécite fou, comme si le message divin était     : "si vous choisissez Amalek et sa vision du monde à Ma place,   J'accomplirai alors votre souhait."
La justice divine a été rigoureuse. Le peuple qui a vu la vie   comme une succession de coïncidences s'est trouvé confronté au   représentant en chef de la philosophie de la coïncidence : Haman,   qui a immédiatement tiré au sort pour déterminer le moment   approprié pour détruire le peuple Juif.
Tout comme leurs ancêtres avant eux, quand les Juifs se sont tournés   vers leur Père dans le ciel, ils ont reconnu qu'ils s'étaient égarés,   acceptant totalement le joug divin. La puissance que Haman avait sur eux s'est   alors totalement dissipée. Les Juifs ont vaincu.
Sur le point d'entrer de nouveau     en Terre d'Israël pour reconstruire   le Temple, les Juifs reçoivent en cadeau de D-ieu une leçon phénoménale   sur le "comportement à ne pas avoir". D-ieu réitère,   dans le livre d'Esther, Son message : l'homme doit servir D-ieu dans la joie   et apprécier tout le bien qui remplit sa vie. Autrement, l'homme court   le risque de transformer sa joie en haine, et le Temple en ruine.
Ne répétons pas cette même erreur. Au contraire, tournons-nous   vers l'enseignement de nos Sages :
Qui est l'homme riche? Celui qui est heureux de sa part. [Avot 4:1]
C'est ce bonheur qui est la clef     pour Avodat Hashem, "le service de D-ieu".   C'est l'absence de joie qui a détruit le Temple. Se comporter envers   D-ieu avec joie contribuera sûrement à la reconstruction du Temple.
Revenons sur la conclusion de Rabbi Yo'hanan ben Torta :
Mais le troisième Temple, (que D-ieu fasse) qu'il soit construit rapidement       de nos jours... beaucoup de nations se réuniront et diront, allons à la       montagne de D-ieu, à la Maison du D-ieu de Jacob... levons-nous et allons       jusqu'à Sion, vers le Seigneur notre D-ieu [Tossefta Mena'hot 13:4]
Quand nous cesserons de nous comporter     comme les nations du monde et que nous agirons comme il se doit, l'Histoire     atteindra son apex, et un jour nouveau   se lèvera. La présence de D-ieu émanera de Sion. Et la   guerre deviendra un fait du passé. Le monde deviendra un espace joyeux,   sans haine, et tout le monde servira D-ieu avec "joie et un coeur heureux".   Puissions-nous tous vivre pour voir et participer à la joie de ce jour.   Amen!